Les Petites robes noires

Madeleine St John

Le livre de poche

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Le pitch

1959. Au deuxième étage du grand magasin F. G. Goode’s de Sydney, des jeunes femmes vêtues de petites robes noires s’agitent avant le rush de Noël. Parmi elles, Fay, à la recherche du grand amour ; l’exubérante Magda, une Slovène qui règne sur les prestigieux Modèles Haute Couture ; Lisa, affectée au rayon Robes de cocktail, où elle compte bien rester en attendant ses résultats d’entrée à l’université... Dans le secret d’une cabine d’essayage ou le temps d’un achat, les langues se délient, les vies et les rêves des vendeuses se dévoilent.

Devenu un classique dans les pays anglo-saxons, Les Petites Robes noires, remarquable instantané de l’Australie des années 1950 et critique subtile de la place de la femme dans la société, est un chef-d’œuvre de finesse et d’esprit.

Mon avis

Les petites robes noires. Avec un titre pareil, on pense tout de suite à un célèbre parfum de Guerlain.

Et pourtant... au delà de la référence implicite à Coco Chanel, c'est bien le roman qui a du inspirer le parfumeur, puisqu'il a commercialisé son flacon quinze ans après la sortie du roman de Madeleine St John, en 1993.

Quoiqu'il en soit, l'esprit dans lequel le parfum et le livre baignent est le même : celui d'une certaine insouciance, d'un glamour chic lié à la mode.

Modèle parfait d'un roman feel good intelligent, la trame narrative des petites robes noires est tissé, c'est évident, dans le tissu des souvenirs de l'auteure, puisque le livre se déroule en 1959 à Sidney et qu'elle y est née en 1941 avant d'émigrer en Angleterre pour y terminer sa vie.

Les deux cents pages du roman ne sont que légèreté.

Attention : légèreté ne veut pas dire futilité, et si la trame du récit ne comporte aucun drame et que - comme il se doit dans tout bon livre feel good - tout fini pour le mieux dans le meilleur des mondes, l'histoire ne sombre jamais dans le sentimentalisme et la guimauve.

En lisant la postface du roman, on comprend que Madeleine St John n'était pas une personnalité facile, dotée d'un caractère plus que trempé et d'une capacité à envoyer valser ses proches et amies sans ménagement. Cela explique sans doute pourquoi, ici, on se trouve à mille lieues de l'ambiance de Confessions d'une accro du shopping !

Deux atouts formidables portent le roman.

Le premier, c'est la capacité de l'auteure a dessiner, en quelques pages, un tableau saisissant de l'Australie de la fin des années 50. Décor, mode, rapport entre les hommes et les femmes : on se croirait, par moment, revenu dans le glamour de la série Mad men...

Le second, c'est le style de Madeleine St John, typically british. Des petites phrases courtes bourrées d'un humour distancié et sophistiqué proprement stimulant.

Le roman le plus délicieusement rafraichissant de l'année, à lire pendant les vacances ou pour combattre un coup de blues passager !

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