Les routes oubliées

S.A. Cosby

Sonatine / Ppint

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Le pitch

Beauregard Montage a décidé de se ranger. Père et mari aimant, il veut mettre derrière lui ses années de prison, son passé de chauffeur pour les petites frappes locales, et offrir aux siens la stabilité qu'il n'a jamais connue. Mais à Red Hill, petite ville rurale de Virginie, la vie d'un Afro-Américain ressemble encore souvent à un couteau planté sous la gorge.

Et quand la pression financière se fait trop forte, Beau sait qu'il n'a plus le choix : il doit reprendre du service. Le coup semble gagné d'avance : un braquage dans une petite bijouterie, une fuite sur les chapeaux de roue, une piste intraçable. Mais le casse tourne mal. Pour Beau, le compte à rebours est lancé.

Mon avis

Voilà, pour une fois, une critique warning : Attention ! Attention ! Ce roman pourra peut-être vous plaire, comme cela a été le cas pour une bonne partie de la critique (professionnelle ou amateure) ou, au contraire, vous agacer prodigieusement !

S.A. Cosby, c'est le nouveau petit chéri du monde du polar outre-atlantique, un auteur tardif comme les américains adorent en dénicher, avec trois succès depuis Les routes oubliés, son premier roman.

Une histoire bien, bien sombre, pleine de bruits, de fureurs, de sang et de malheurs, bienvenue chez les red necks de la Virginie !

Généralement, j'adore cette littérature du sud des Etats-Unis, qui parlent de misère, de lutte pour la survie.

Encore faut-il que l'histoire tienne la route.

Mais avec Les routes oubliés, pas de chance : il y a longtemps que je n'avais pas lu une histoire aussi stupide : ce polar ne tient tout simplement pas la route (c'est le cas de le dire !), avec un héros qui fonce droit dans les ennuis alors qu'il est évident que tout va se passer très, très mal.

Un héros sympa, mais complètement stupide, cela ne suffit pas pour séduite le lecteur, surtout quand tous les autres personnages sont au même niveau de débilité profonde.

Si encore il y avait un peu de distance, d'humour... mais non, le bouquin est sinistre, parfois sordide, et seule une écriture assez cinématographique sauve le récit du naufrage.

Je passe mon chemin : une vraie sortie de route ! (j'accumule les jeux de mots pour me libérer de ma frustration)

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