Les six jours du condor

James Grady

Rivages/Noir

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Le pitch

À l’entrée d’un petit immeuble blanc de Washington D.C., une plaque anodine annonce : « Société Américaine de Littérature Historique ». Le bâtiment abrite en fait des bureaux de la CIA. Un matin, l’agent Ronald Malcolm, alias Le Condor, y découvre ses collègues baignant dans leur sang. Il comprend qu’il n’a échappé au massacre que par miracle et que désormais sa vie ne vaut pas cher.

La réédition de ce roman, immortalisé par le film de Sydney Pollack avec Robert Redford et Faye Dunaway, permettra de redécouvrir – ou de découvrir – le best-seller de James Grady, plus que jamais d’actualité. Ce volume comprend également une nouvelle intitulée «Condor.net», dans laquelle l’auteur reprend le personnage du Condor, emporté dans une tourmente tout à fait contemporaine.

Mon avis

Décidément, James Grady ne me porte pas chance.

J'ai commencé par acheter Les derniers jours du condor, croyant - enfin - lire Les six jours du condor, roman à l'origine du célèbre film de Sidney Pollack avec Robert Redford (film qui, lui, s'appelle Les trois jours jours du condor !). Ce n'était pourtant qu'un ersatz tardif, absolument illisible.

Tenace, j'ai donc acheté le bon roman. Tout ça pour découvrir, furieux, que le bon n'était qu'illusion.

Ami lecteur : évitez Les six jours du condor. Ecrit en 1974, il y a donc un demi-siècle, ce récit possède tous les défauts des thrillers du début des années 70, sans en posséder la moindre des qualités.

Après une introduction surprenante et plutôt réussie, James Grady plonge le lecteur plutôt rendu confiant par cette ouverture sympathique dans une abracadabrante histoire où apparaissent tour à tour la CIA, le FBI, et toutes les autres agences du gouvernement américain, sans oublier un certain nombre de très méchants aux visages en lame de couteau.

Bourré de détails surprenants et inédits sur le fonctionnement de la CIA qui laissent à penser que l'auteur a sacrément travaillé sa documentation, le livre apparait, sur la longueur, est une fable sans la moindre base réelle.

Tout au long de sa lutte pour sa survie, le héros entraine avec lui une jeune femme avec qui il vivra une suite de scènes de sexe qui feraient passer les aventures de Malko Linge (SAS ? Vous connaissez ?) pour un récit de la comtesse de Ségur.

Mon dieu que ces scènes sont démodées ! La honte...

Un bon conseil : évitez ce bouquin puis récupérez et (re)visionnez le long métrage de Pollack (qui diffère - pas seulement sur le titre - pas mal du roman, heureusement). Vous y gagnerez du temps, du plaisir, et de l'argent !

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