L’hôtel de verre
Rivages/noir
L’hôtel de verre
Rivages/noir
Le pitch
Au milieu d’une nature sublime, un hôtel de luxe comme une tentation mortifère. Inspirée par l’escroquerie de Bernard Madoff, Emily St. John Mandel raconte le point de bascule des vies de ses personnages dans un suspense sous hypnose.
« Et si vous avaliez du verre brisé ? » Comment cet étrange graffiti est-il apparu sur l’immense paroi transparente de la réception de l’hôtel Caiette, havre de grand luxe perdu au nord de l’île de Vancouver ? Et pourquoi précisément le soir où on attend le propriétaire du lieu, le milliardaire américain Jonathan Alkaitis ? Ce message menaçant semble lui être destiné. Ce soir-là, une jeune femme prénommée Vincent officie au bar ; le milliardaire lui fait une proposition qui va bouleverser sa vie.
Mon avis
Tout ceux qui, ces dernières années, ont croisé sur leur route de lecture le roman Station eleven savent qu'Emily St. John Mandel est une auteure qui compte désormais dans le paysage de la littérature anglosaxonne (voir ma critique ailleurs sur le site).
Ce gros roman, classé par défaut dans la catégorie SF post apocalyptique tant il est inclassable, était absolument remarquable, tant la multitude des thèmes abordés et sa construction - complexe - sortaient de l'ordinaire.
Avec L'hôtel de verre, l'auteure canadienne confirme qu'elle doit être considérée comme une des meilleures plumes contemporaines sévissant de l'autre côté de l'Atlantique.
Dans cet impressionnant récit, aussi touffu et complexe que Station eleven, Emily (appelons la par son prénom, sinon c'est trop compliqué !) embarque le lecteur vers une destination inconnue.
Car - c'est un de ses talents - elle aime briser la glace de l'intrigue pour éclater ses récits en une série de fragments, de particules narratifs, qui forcent le lecteur à rester éveillé - aware ! - et attentif .
Cher lecteur attentif, l'auteur te demande de considérer avec attention chaque évènement raconté sous divers angles.
Car, - c'est le message d'Emily - chaque acte accompli par un être humain peut - risque ! - d'avoir une série de répercutions qui pourront toucher, blesser une multitude d'autres êtres, proches, éloignés, de l'acte initial.
Attention, ne croyez pas à la lecture de ses lignes volontairement un peu obscures, que L'hôtel de verre est un roman difficile à lire, à suivre, à comprendre.
Certes, il est probablement réservé à ce que j'appellerai des lecteurs confirmés, aguerris, mais sa lecture est aisée, les lignes narratives clairement suivies.
Pour en finir avec l'histoire, disons que l'ouvrage est, en quelque sorte, une photo de l'impact que peut avoir une escroquerie internationale comme le terrifiant scandale financier Madoff sur une multitude de personnes. C'est ça... mais pas que, loin de là.
Allez-y, faite moi confiance : L'hôtel de verre est un sacré bouquin !
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