Maharajah

M.J Carter

Le Cherche Midi / 10/18

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Le pitch

Calcutta, 1837. Le pays est sous la régence de la Compagnie britannique des Indes orientales. Figure haute en couleur chez les expatriés anglais, l'écrivain Xavier Mountstuart vient de disparaitre dans les profondeurs de la jungle.

L'armée de la Compagnie envoie à sa recherche Jeremiah Blake, un agent spécial, grand spécialiste des mœurs du pays, accompagné d'un jeune officier, William Avery. C'est le début d'une aventure passionnante au pays des temples et des maharajahs. En approchant de la région où Mountstuart a disparu, celle des thugs, adorateurs de Kali, déesse de la mort et de la destruction, Blake et Avery vont découvrir une incroyable conspiration.

Mon avis

Sacrée belle couverture, n'est-ce pas ?

Couleurs, graphismes... avec ce titre, Maharajah, et le nom de l'auteure (M.J. Carter, c'est une femme, M pour Miranda), le livre transpire les mystères exotiques de l'orient.

Ajoutez, pour terminer, un pitch emballant, et emballez, c'est pesé, voilà le bouquin dans la poche du lecteur !

Mais vous savez comme moi que ce type d'achat impulsif est parfois suivi d'une grosse, grosse déception de lecture.

Heureusement, ce n'est pas le cas avec Maharajah qui tient complètement ses promesses, du début (un peu lent) à la fin.

M.J. Carter est avant tout une historienne et cela se sent, cela se voit tout au long de ces presque 500 pages, tant la toile de fond respire l'authenticité.

Les outils mis à disposition du lecteur par l'auteure sont nombreux et passionnants.

Des cartes en introduction pour suivre le trajet des personnages principaux à travers le nord de l'Inde, un glossaire détaillé en fin de volume pour expliquer les très nombreux mots indiens utilisés, une postface d'une dizaine de pages pour restituer l'histoire dans son contexte historique réel : si l'Inde du XIX° siècle vous fascine, vous allez y trouver votre content !

En fait, la lecture de Maharajah est une vraie madeleine de Proust : on a l'impression de redécouvrir un vieux manuscrit d'aventures coloniales de la fin du XIX° siècle.

Style ultra classique, très agréable à lire, rythme (parfois un peu) lent, montée en place et en charge progressive du suspens : installez-vous dans votre transat (un roman parfait pour les vacances !), vous en avez pour plusieurs jours de lecture.

Certains reprocheront au roman son manque de spectaculaire.

C'est pourtant ce qui fait toute sa pertinence historique.

D'autres  trouveront, au contraire, que certaines scènes manquent de crédibilité (chasse au tigre, scènes à la cour du Rao - un Rajah -), tant elles sont proches de certains stéréotypes du roman  d'aventure classique.

C'est pourtant ce qui donne tout son charme à l'ensemble à l'ensemble. Maharajah est un hommage à Kipling, et c'est voulu !

Recommandé.

 

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