Munkey Diaries

Jane Birkin

Le livre de poche

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Le pitch

« J’ai écrit mon journal à partir de 11 ans, adressé à Munkey, mon confident, ce singe en peluche offert par mon oncle, gagné dans une tombola. Il a dormi à mes côtés, il a partagé ma vie avec John, Serge, Jacques, il a été le témoin de toutes les joies et toutes les tristesses. En relisant mes journaux, il me semble flagrant qu’on ne change pas. Ce que je suis à 12 ans, je le suis encore aujourd’hui. »

On croyait tout connaître de Jane Birkin, tant elle fait partie de notre histoire depuis cinquante ans, jusqu’à ce livre qui nous fait vivre une époque flamboyante, du Swinging London au Saint-Germain-des-Prés des années 1970, et donne à lire le quotidien d’une grande amoureuse et d’une artiste exceptionnelle.

Un journal à la fois intime et universel.

Mon avis

Lire les mémoires de Jane Birkin : drôle d'idée, allez-vous peut-être me dire...

Pourtant, je n'ai pas hésité longtemps.

Parce que j'apprécie le personnage, sa façon de chanter, de jouer, sa trajectoire étonnante.

Et puis, j'ai vécu juste à côté de chez elle alors qu'elle partageait la vie de Serge Gainsbourg et je me rappelle l'avoir croisée souvent dans la rue, parfois avec sa fille Charlotte, alors toute petite fille.

Bref : je me suis offert le premier tome de ses mémoires, que j'ai lu avec un mélange de plaisir et de légère déception.

Plaisir, parce que Jane Birkin se livre sans aucune retenue - cette fameuse impudeur Birkinienne, auparavant physique, désormais morale - sur sa vie, de son enfance jusqu'à sa séparation avec Gainsbourg.

On découvre avec un étonnement mêlé d'un léger dégoût sa relation avec le célèbre compositeur John Barry, le père de sa première fille Kate, et un vrai salaud.

On pénètre dans l'intimité du couple Birkin/Gainsbourg, pour apprendre que la vie n'était pas toujours facile au 5bis rue de Verneuil mais aussi - étonnamment - que Birkin fut, à une époque, une fêtarde à la hauteur de son homme.

Légère déception, car le parti pris pour la composition du livre est bizarre : Jane Birkin met en avant son journal intime écrit tout au long de son existence, au détriment de - presque - tout commentaire actuel.

Cela donne de la fraîcheur et une grande authenticité au récit, mais au détriment d'une perte presque complète de recul sur les événements.

L'ensemble, pour un livre de mémoires manque cruellement de recul sur les époques traversées et les milieux artistiques - cinéma, chanson - au sein desquelles la belle anglaise a pu évoluer.

Un livre à l'image de Jane Birkin : plein de charme, mais souvent un peu confus et décousu dans l'expression.

NB : j'ai aussi franchement regretté l'absence d'iconographie.

Des mémoires sans cahier photos ? Frustrant !

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