New York trilogie : l’immeuble
Delcourt
New York trilogie : l’immeuble
Delcourt
Le pitch
Muets ou diserts, instantanés ou développés en plusieurs planches, les portraits que dresse Will Eisner dans New York Trilogie révèlent toute la finesse et l'intelligence de ce grand maître de la bande dessinée contemporaine.
Après La Ville, premier tome dans lequel Will Eisner observe New York comme un tout vivant et fascinant, L'Immeuble rapproche un peu plus la caméra de son sujet pour suivre le récit de quatre fantômes, anciens habitants d'un bâtiment ressemblant à s'y méprendre au Flatiron Building, mythique immeuble triangulaire du cœur de New York.
En fin d'album, Eisner nous ouvre également son carnet de croquis, drôle et malicieux. C'est une véritable déclaration d'amour qu'il adresse à sa ville natale. Drôles, émouvantes, ses chroniques sont également saisissantes de réalisme. Un incontournable de la bande dessinée américaine.
Mon avis
2ème tome de New York trilogie, l'oeuvre en trois tomes (si, si !) que Will Eisner, LE dessinateur de New York, a consacré à la ville qui l'a hébergé presque toute sa (longue) vie.
Après un premier tome consacrée à "la ville", qui était constitué d'une succession de saynètes très courtes, essentiellement une ou deux planches, où Will Eisner "croquait" des instantanés saisis sur le vif, la plupart dans la rue, le second volet est très différent.
Pour le visuel, l'auteur est toujours au sommet de son art graphique. Du noir et blanc, et uniquement du noir et blanc, comme d'habitude, avec son style reconnaissable en trois vignettes.
Pour le fond, le volume (le plus long : 170 planches) est divisé en deux parties égales.
La première est consacrée à un petit roman graphique, L'immeuble, dans lequel l'auteur évoque un immeuble.
C'est celui qui figure en couverture et qui fait bien évidemment penser à un des immeubles les plus célèbres (et les plus étonnants) de la ville, le Flatiron building, appelé ainsi car il a, en quelque sorte, la forme d'un fer à repasser.
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Le "vrai" Flatiron building
Will Eisner évoque cet immeuble qui (dans le roman uniquement) a été détruit pour faire place à un autre plus moderne, au travers de la vie (et la mort) de quatre habitants de New York dont le destin est resté attaché au bâtiment.
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Les histoires de ces personnages sont tristes, émouvantes, et la chute du roman est terriblement émouvante.
Ces quatre-vingt planches constituent le cœur de la New York trilogie et, de loin, sa partie la plus intéressante et la plus réussie.
A elle seule, elle justifie l'achat de l'ouvrage.
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La seconde partie du volume est un "carnet de notes" sur les gens de la ville.
Ce sont des saynètes de quelques pages chacune, des instantanés de la vie des new-yorkais.
Contrairement à celles du premier tome, elles sont beaucoup moins joyeuses, et même parfois sacrément tristes.
N’hésitez pas : L'immeuble est un récit à ne pas rater dans l'oeuvre de Will Eisner !
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