Noir burlesque

Intégrale

Enrico Marini

Dargaud

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Le pitch

Philadelphie, années 1950. Une chambre d’hôtel, la nuit. Assis dans un fauteuil, un homme attend, un revolver à la main. Il s’appelle Slick et guette l’arrivée de Caprice, la femme qui l’a trahi. En ouvrant la porte, Caprice comprend aussitôt : il est venu pour se venger. Quelques mois plus tôt, Slick a loupé un casse. Il doit de l’argent à son commanditaire, Rex, un boss de la mafia irlandaise. Ce dernier compte bien épouser Caprice, danseuse dans sa boite de nuit, après avoir éliminé Slick du paysage. Mais il s’est passé quelque chose entre Caprice et Slick. Il y a longtemps déjà, bien avant toute cette histoire. Ils étaient tombés amoureux. Et maintenant, ils jouent avec le feu…

Inspiré par les films noirs américains des années 1950, Enrico Marini signe avec Noir burlesque un polar sombre à souhait, peuplé de femmes fatales et baigné de sensualité, où le crime et la violence se nourrissent de la jalousie et des trahisons.*

Noir burlesque T2

La couverture du tome 2

Mon avis

Quand un scénariste et illustrateur BD italien de talent se lance dans un hommage au polar noir des années 50, cela donne... Noir burlesque.

Enrico Marini s'est distingué, au cours des dernières décennies, comme un grand dessinateur BD d'aventures historiques (la série Scorpion) avant de se lancer, également, comme scénariste (Les aigles de Rome).

Un trait immédiatement reconnaissable, très réaliste et d'une perfection classique impressionnante.

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Noir burlesque

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Avec Noir burlesque, il réalise sans doute le meilleur de son œuvre.

220 planches, en deux tomes, que vous allez - comme je l'ai fait - dévorer d'une traite.

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Noir burlesque

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Le scénario ? Une histoire "à la manière de", une sorte de compilation des grands thrillers en noir et blanc de la grande époque hollywoodienne.

Les personnages ? Des flics et des malfrats aux larges épaules et aux poings impressionnants, et quelques "poupées" (comme on disait alors dans ces films) au physique de rêve, court ou pas du tout vêtue.

Noir burlesque

Marini n'invente rien, mais il recycle avec brio, passant par toutes les étapes obligées de ce genre d'histoire, mais avec suffisamment d'originalité et de maîtrise pour parvenir à surprendre le lecteur, jusqu'à une happy end assez inattendue mais bienvenue.

Le premier tome, assez lent, installe l'histoire et l'ambiance. Le deuxième (le plus épais) passe à la vitesse supérieure, avec une succession de scènes d'action et de fusillades.

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Noir burlesque

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De la violence, de nombreux morts mais aussi, à part presque égale, de l'amour et du sexe. Pas de censure comme dans les films évoqués plus haut : ici, tout est explicite !

Rien que ça, ce dyptique est a acquérir, toutes affaires cessantes, mais c'est pour ses graphismes que je le placerai dans ma bibliothèque BD idéale ! Chaque planche de Noir burlesque est une petite merveille, un plaisir des yeux.

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Noir burlesque

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220 planches magnifiques où Enrico Marini déploie toute la technique académique de son dessin (académique étant pris ici dans un sens positif !).

L'ensemble prend d'autant plus de relief (quels modelés !) qu'il a décidé de plonger les albums dans un noir et blanc conforme à l'esprit des 50's, en gardant uniquement une tache de couleur rouge pour quelques objets emblématiques : la chevelure rousse de l'héroïne, la carrosserie d'une voiture, un vêtement féminin... et pour quelques gouttes de sang.

Un vrai coup de coeur de l'année BD.

 

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