Poids plume

Mick Kitson

Métailié

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Le pitch

Au milieu du XIXe siècle, dans une Angleterre digne de Dickens, Annie Perry, une petite gitane abandonnée par sa famille, est élevée par un boxeur à mains nues, un géant aussi alcoolisé que tendre.

Dans une région qui sent la bière et la boue sèche, qui subit les grèves de l’usine de clous et les caprices des Lords douteux, Annie apprendra que dans la vie il ne faut pas seulement se battre, mais il faut savoir très bien le faire.

Entre coups de poing et coups de cœur, fêtes foraines et matchs de boxe illégaux, une aventure lumineuse où l’art de l’esquive, la souplesse et la rapidité de poids plume d’une héroïne sauvage et attachante l’aideront à contourner la noirceur de la révolution industrielle et la découverte des États-Unis.

Mon avis

Derrière cette jolie photo de couverture vintage, cette jeune femme, de dos, portant d'imposants gants de boxe, se trouve un très joli petit roman anglais comme on n'en fait plus beaucoup.

Poids plume est - l'éditeur ne pouvait mieux dire - une sorte d'hommage à Dickens et à tous ces romans du XIX° siècle évoquant l'Angleterre des premiers temps de la révolution industrielle, à l'époque où la pauvreté la plus violente accablait encore la majorité de la population du pays.

Avec une plume claire, aérée et un style d'un grand classicisme parfaitement adaptée au sujet, Mick Kitson plonge dès les premières pages le lecteur dans l'atmosphère populaire et enfumée des bars à bière, des rues boueuses et des foires fréquentées tant par les ouvriers, les agriculteurs, que par les forains et les prostituées.

L'ensemble est extrêmement bien documenté et l'on imagine fort bien ce que pourrait donner l'adaptation du roman à l'écran.

Mick Kitson raconte une histoire que l'on pourrait objectivement considérer comme à la limite du sordide - une enfant vendue par sa mère pour survivre, élevée par un vieux boxeurs professionnels qui sombre dans l'alcoolisme, avant d'être poussée à "vendre son corps" en participant à des combats de boxe  -, mais il en fait tout autre chose.

Une histoire à la Dickens, justement, où le mélodrame côtoie en permanence le conte de fées.

Ou le sang gicle et les méchants pullulent - les aristocrates dépravés imaginés par l'auteur sont particulièrement réussis ! -, mais où il reste toujours une vraie lueur d'espoir pour les personnages principaux, parce qu'ils sont foncièrement honnêtes et qu'ils méritent sans doute de gagner.

Poids plume se lit vite, car on a envie de savoir si Annie et son amoureux vont s'en sortir malgré les obstacles innombrables qui se dressent sur leur route.

Pas de doute : un excellent livre pour les vacances...

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