Snow Queen

Michael Cunningham

Belfond / 10/18

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Le pitch

Un hiver, à Central Park, Barrett aperçoit une lumière mystérieuse. L'instant lui évoque son frère, Tyler, junkie, musicien doué et déchu ; Beth, la fiancée de Tyler, rongée par un cancer ; Liz, l'amie, leur presque mère ; et éclaire aussi ses failles et ses amours déçues. Un signe, sublime. Comme l'amour qui unit ces êtres blessés. Si le temps et les rêves passent, reste la tendresse.

Grand romancier des âmes perdues et de la mélancolie, Michael Cunningham tisse une puissante fable moderne sur l'amour, fraternel, éternel, et la rédemption. Inoubliable.

Mon avis

Quand on passe complètement à côté d'un livre, on ne sait pas toujours clairement et objectivement si c'est la faute de l'un (le livre) ou de l'autre (le lecteur), voire même si c'est une faute partagée.

Quoiqu'il en soit, Snow Queen et moi-même n'étions pas fait pour nous entendre, c'est clair !

Pourtant, les prémisses étaient plutôt prometteurs : une magnifique couverture de Central Park sous la neige, un joli titre, une quatrième de couverture avec une critique de presse dithyrambique... et puis l'auteur, Michael Cunningham, qui m'avait enchanté - comme des millions de lecteurs de part le monde - avec son premier roman, Les heures. Roman subtil, d'une infinie délicatesse; un excellent souvenir littéraire.

Malheureusement, Snow Queen, le dernier roman de l'auteur, vingt ans plus tard, ne m'a pas marqué. Il m'a même laissé complètement sur le bord du chemin à mi parcourt, lorsque j'ai lâché la rampe, pétrifié d'ennui.

Un problème de fond ? Sans doute, puisque ces destins croisés ne m'ont à aucun moment intéressés, touchés.

Et la description d'un New York sous la neige m'a semblé - c'est un comble ! - sans aucune magie, ni puissante d'évocation. Il y a quelques années, j'ai eu la chance de vivre une poignée de jours dans New York, après une tempête formidable, sous un mètre de neige; un moment absolument magique que je n'ai à aucun moment retrouvé ici... sauf sur la couverture du livre !

Mais également un problème de forme car - est-ce un problème de rédaction ou de traduction, je ne saurais le dire avec certitude, même si je penche plutôt pour la seconde solution - je n'ai pas du tout aimé le style de Cunningham.

Phrases alambiquées, bourrées jusqu'à l'étouffement d'incises inutiles, avec la multiplication de proposition entre tirets et de parenthèses, les unes s'imbriquant les unes dans les autres). Insupportable.

Un rendez-vous raté. Vraiment raté.

   

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