Le pitch

Ravagée par les armes nucléaires et chimiques, la Terre a muté et de nombreuses espèces animales ont développé une taille et une intelligence semblables à celle des humains. Pour faciliter la vie de sa famille, Solo, un jeune rat, décide de prendre la route.

Dans ce monde hostile fait de prédateurs, de cannibales, de monstres ou de pirates, Solo va devoir devenir le meilleur guerrier pour survivre.

*

Mon avis

Une saga comics espagnole (j'évoque ici la première trilogie) post apocalyptique dont le héros est un rat musclé (et non pas musqué !), voilà qui ne court pas les rues !

Cet assemblage improbable est la création d'Oscar Martin, qui est à la fois au stylo et à la plume.

Difficile de trouver plus dépressif que ce récit raconté en voix off par Solo.

*

*

Au fur et à mesure que ce héros au nom prédestiné avance dans des paysages désertiques où la loi du plus fort du plus fort est la seule qui tienne, les personnages positifs qui l'entourent disparaissent, enlevés ou tués.

Et la conclusion de l'histoire restera dans cette tonalité triste à mourir (je n'en dirais pas plus)...

C'est terriblement violent, souvent horrifique (les monstres innommables sont légions), souvent immoral.

La violence règne absolument, au milieu des déserts de sable et de cailloux.

*

*

En fait, pour comprendre ce qu'est Solo, il faut le rapprocher de la saga Mad Max.

Même décor, même ambiance (les monstres en plus), même troupes d'humains dégénérés parcourant les dunes de sable à bord de 4*4 armés.

Et même si ce gros rat de Solo ne ressemble vraiment, vraiment à Mel Gibson (à part son battle-dress), il partage avec lui un certain sens moral, et l'envie de protéger les plus faibles.

*

*

La plus grande force de la saga, c'est son dessin.

Oscar Martin maitrise un trait rond, souple, hyper dynamique, qui magnifie les innombrables scènes de combat.

Voilà de la BD d'aventure comme savent les réaliser les meilleurs illustrateurs américains !

*

*

Son principal défaut, c'est son scénario.

Trop linéaire et, sur la durée des 300 planches, vraiment trop répétitif pour ne pas lasser un brin.

Il n'empêche que, tout bien pesé, cette drôle d'histoire ne ressemble pas à grand-chose d'existant et mérite, vraiment, un détour... mais uniquement si vous avez le moral !