Le tour du monde en 80 jours

Jules Verne

Le livre de poche

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Le pitch

Lorsque le très anglais Phileas Fogg parie avec ses amis du Reform-Club qu'il fera le tour du monde en quatre-vingts jours, ces derniers s'esclaffent. Comment pourra-t-il mener à bien une telle entreprise ? A-t-il perdu la tête ?

Bien décidé à relever le défi, Mr Fogg ne perd pas une minute. Le voilà qui, accompagné de Passepartout, son serviteur, saute dans le premier train pour la France.

Commence alors la folle aventure : se déplaçant tantôt en paquebot, tantôt en train, les deux compagnons vont parcourir le monde et tenter d'échapper à l'inspecteur Fix, qui croit reconnaître en Fogg le célèbre voleur de la Banque d'Angleterre...

Mon avis

Un des reproches que l'on peut adresser à Jules Verne, le maître absolu du roman français d'aventure, c'est qu'il est parfois un chouïa trop long. Non qu'il soit trop bavard, mais vous avez pu remarquer que, dès qu'il se lance sur un sujet scientifique qui le passionne, il a parfois tendance à s'oublier, à se laisser envahir...

Eh bien, un des grands romans de ce bon vieux Jules où l'on ne peut pas l'accuser de logorrhée littéraire, c'est bien Le tour du monde en 80 jours !

Au delà, de l'idée de départ, absolument merveilleuse (un des meilleurs pitchs de l'histoire de la littérature d'aventure, et je ne parle même pas du célébrissime switch final, un des premiers de l'histoire !), c'est bien là le grand charme de ce texte qui, en à peine plus de deux cents pages, va faire cavaler le lecteur comme un dératé en compagnie des héros.

Le lecteur n'a pas le temps de reprendre son souffle : on saute d'un train dans un bateau, d'un bateau à un éléphant, d'un éléphant à un traîneau ! Des péripéties, encore des péripéties, du vraisemblable et de l’invraisemblable, peu importe, on s'en contrefout, l'auteur ne nous laisse pas le temps de réfléchir !

Le troisième atout du roman, ce sont ces personnages principaux.

Philéas Fogg, un espèce de psychopathe hermétique à tout sentiment, dont imagine très bien que Conan Doyle ait pu s'inspirer un peu pour créer Sherlock Holmes.

Le magnifique français Passepartout (un nom à la consonance formidable, à l'égal du Rouletabille de Gaston Leroux). Sans oublier l'inspecteur Fix qui, là aussi, semble avoir fait des émules du côté de Conan Doyle mais aussi Maurice Leblanc.

Un des dix Jules Verne a avoir lu, absolument. Et pour combien : 5.50 € en édition poche, une misère !

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