Veritas tantam

potentiam habet ut nonsubverti possit

de Kersauson

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Le pitch

Le monde change : il vacille, il tangue. Olivier de Kersauson est de ceux qui le connaissent bien tout en l’interrogeant sans cesse. Son point de vue si caractéristique, son écriture pure et sans détours ont fait de lui un témoin hors norme de notre époque. Depuis le large, ce grand marin aperçoit nettement les contours de notre société en constante mutation. Pour lui, une seule chose compte : garder le cap au milieu des tempêtes. Alors, comment faire pour ne pas chavirer ? Comment rester libre dans une société de plus en plus contrainte ?

Olivier de Kersauson nous offre ici de magnifiques pages où s’aiguisent sa pensée autant que sa plume.

Mon avis

Veritas tantam, etc, etc.

Sous ce titre que l'on pourrait bien qualifier de pédant se dissimule le dernier essai d'Olivier de Kersauson et, probablement, ma plus grande déception de l'année.

Qui aime bien, châtie bien.

J'adore Olivier de Kersauson. Son personnage, sa vie, son talent de navigateur, son humour, sa culture et la qualité de sa plume. N'hésitez pas à jeter un oeil sur mes critiques de ses livres précédents (comme Ocean's song) pour en juger.

Mais j'ai vraiment trouvé cet enième recueil de pensées et réflexions complètement raté, à la limite de l'arnaque.

Où est donc passé l'homme qui, d'un trait d'esprit, mêlait culture, histoire, expérience, pour livrer à ses lecteurs avec maestria quelques traits de philosophie de la vie ?

Disparu, disparu. Au détriment d'un philosophe de comptoir - vous savez, celui qui y est accoudé (au comptoir) et qui, après un après-midi bien arrosé, se lâche sur le temps qui passe, c'était mieux avant, tous des salauds, etc., etc.

Veritas Tantam, c'est 120 pages (et non 160 pages) de très courts chapitres où s'entremêlent, sans ordre ni raison, des considérations sur tout et n'importe quoi.

Dans le tas, il y a quelques remarques intéressantes, mais elles sont bien difficiles à repérer dans ce fatras terriblement mal écrit.

Ecrit ? Mmm... j'ai un doute, car les phrases imprimées semblent fortement être la transcription d'un monologue dicté au fil du temps, abusant des adjectifs et qualificatifs (toujours les mêmes), et des répétitions (voir ma critique de son livre précédent, De l’urgent, du presque rien et du rien du tout, où j'identifiais déjà un très net relâchement de la forme).

L'esprit aiguisé d'ODK ? Disparu. La si jolie plume d'ODK ? Evanouie.

Reste quoi ? La dernière page du livre consiste en une sorte de confession, cruelle, que j'éviterai de reproduire ici.

Olivier de Kersauson et moi, c'était le dernier chapitre d'une belle aventure...

 

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