Regain
Le livre de poche
Regain
Le livre de poche
Le pitch
Tous sont partis. Panturle se retrouve seul dans ce village de Haute-Provence battu par les vents au milieu d’une nature âpre et sauvage. Par la grâce d’une simple femme, la vie renaîtra.
Jean Giono, un de nos plus grands conteurs, exalte dans Regain, avec un lyrisme sensuel, les liens profonds qui lient les paysans à la nature.
Mon avis
Regain est le dernier roman de la trilogie de Pan, oeuvre majeure du début de la carrière de Jean Giono (les trois textes furent publiés entre 1929 et 1930).
Avec Colline, puis avec Un de Baumugnes, le jeune écrivain se lançait dans un cycle panthéiste qui raconte la vie des hommes en communion avec la nature (mes critiques sont sur le site).
Ode à l'amour des hauts de Provence, le cycle raconte, dans un style absolument merveilleux d'invention et d'imagination poétique, comment l'homme s'arrange - ou pas ! - avec la nature qui peut, suivant les saisons et les années, être une alliée ou une ennemie des habitants des collines.
Colline est un beau texte, mais d'une grande âpreté, et je lui ai préféré, de loin, Un de Baumugnes, où s'expriment mieux la tendresse et l'optimisme (raisonnable) de Giono quant à la nature de l'homme.
On retrouve dans Regain cet optimisme.
Le titre, ce mot unique, est déjà, à lui seul, un signe positif.
On comprend vite que ce très court texte - tout juste une centaine de pages - est avant tout prétexte à dérouler une fable au message très simple : il y a toujours de l'espoir chez les hommes, du moment qu'ils parviennent à communier avec la nature.
Une fois de plus, Giono rappelle que cet espoir passe avant tout par l'amour de l'homme pour une femme, et par l'apparition d'un enfant.
Même si le vocabulaire, riche et parsemé de termes provençaux, pourrait a priori rebuter un jeune lecteur, la langue de Giono est si magnifique - si unique - que la lecture du roman est indispensable à tout amateur de littérature française !
A placer, bien sûr, dans ma bibliothèque idéale.
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