Doris Lessing


Doris Lessing (née Doris May Tayler) est une auteure britannique née le 22/10/1919 et morte le 17/11/2013.

Alors qu'elle n'a que 6 ans, attirée par la promesse de devenir riche en cultivant le maïs, le tabac et les céréales, sa famille s'installe en Rhodésie (le Zimbabwe actuel), ancienne colonie britannique. En opposition constante avec sa mère, Doris parvient à s'échapper de son emprise à 15 ans en trouvant un emploi d'aide-soignante. Elle écrit aussi des histoires et en vend deux à des magazines sud-africains. A 18 ans, elle déménage à Salisbury et travaille un an comme standardiste. Un an plus tard, elle se marie avec Frank Wisdom dont elle a deux enfants, mais elle les quitte et, rapidement elle se remarie et a un fils avec Gottfried Lessing.

A 36 ans, avec son fils, elle revient à Londres et commence sa carrière d'écrivain. Devenue célèbre dès son premier livre, Vaincue par la brousse (1950), elle apparaît rapidement comme un auteur aux idées libérales.

En 1954, très engagée politiquement, elle perd définitivement ses illusions vis-à-vis du communisme. En 1956, elle est interdite de séjour dans toute l'Afrique du Sud et en Rhodésie pour y avoir dénoncé les injustices. Ses désillusions politiques se lisent dans Retreat to innocence (1956) et surtout dans Le Carnet d'or (1962), reconnu aujourd'hui comme son chef-d'œuvre et qui reçoit le Prix Médicis étranger (1976).

En 1983 et en 1984, en signe de protestation face au sort réservé aux jeunes écrivains, elle publie sous le pseudonyme de Jane Somers deux romans qui se voient refusés par son éditeur habituel : Journal d'une voisine et Si la vieillesse pouvaitLe Cinquième Enfant (1988) se veut une critique voilée de la société contemporaine.

En 1982, 1988 et 1991, Lessing revient au Zimbabwe. En 1995, elle constate la dégradation de la situation sociale du pays, mais fait encore confiance au président Robert Mugabe. En 1995, elle visite l'Afrique du Sud afin de voir sa fille et de promouvoir son autobiographie. Au début des années 2000, elle s'en prend pour la première fois brutalement au régime de Mugabe. Elle est alors de nouveau déclarée « indésirable » au Zimbabwe.

En 2001, lors d'une conférence au Festival du Livre d'Édimbourg, elle se livre à une violente charge contre les féministes en les qualifiant de femmes devenues horribles avec les hommes.

Le 11 octobre 2007, elle se voit attribuer, à presque 88 ans, le prix Nobel de littérature.