Agent double

Daniel O'Malley

Super 8 Éditions / Pocket

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Le pitch

Quand, après des années de combats acharnés, deux organisations secrètes et rivales sont contraintes d' allier leurs forces, une seule personne semble en mesure de les aider à conclure cette paix nécessaire : Myfanwy Thomas.

D'un côté, la Checquy, organisation secrète chargée de combattre les forces surnaturelles qui menacent la Couronne britannique.

De l'autre, les Greffeurs, une société de peu recommandables alchimistes belges adeptes de manipulations génétiques en tous genres.

Mais c'est sans compter les mystérieux Antagonistes, qui tentent par tous les moyens de faire échouer les négociations.

Goules anthropophages, sous-marins informes, prodiges permanents et monstres en tous genres... Entre Jasper Fforde et James Bond, Douglas Adams et les Men in Black, le lecteur retrouvera avec un immense plaisir l'incroyable univers de The Rook, boosté à la terreur sourde et à l' humour survolté. Un voyage dont on ne revient pas indemne !

Mon avis

Si vous êtes sur cette page, c'est probablement que vous avez lu auparavant le premier roman de Daniel O'Malley (qui n'est pas un chat Disney, non, non !), The rook, traduit aussi par Au service surnaturel de sa majesté, publié en 2014.

Si ce n'est pas le cas, allez jeter un œil sur ma présentation et ma critique, sinon vous n'allez rien y comprendre.

C'est fait ? Top !

Vous avez donc probablement adoré, comme moi et des centaines de milliers de lecteurs, le roman What the fuck de cet auteur australien, diplômé américain, et écrivant sur les anglais.

The rook était un OVNI dans le paysage de la littérature fantastique contemporaine, réussissant à mêler une histoire formidablement originale, avec une grosse pincée d'humour britannique.

Quatre ans plus tard, O'Malley (non, pas le chat...) remet le couvert.

Et cette fois-ci, ce n'est pas 600, mais 900 pages de délire dans le monde improbable de la Checquy et des Greffeurs, où l'on retrouve l'héroïne du premier tome, Myfanwy Thomas (avec un rôle bien moindre) et deux nouvelles venues, Odette et Felicity.

Et alors ? C'est aussi bien ? Mieux ? Moins bien ?

Franchement, c'est toujours du Tourne Page certifié (l'auteur possède une technique de narration véritablement addictive), mais le roman se situe un gros niveau au dessous du précédent.

Deux raisons.

La première, c'est que la surprise a disparu.

Le monde décrit par O'Malley est toujours aussi fou, le récit toujours aussi rocambolesque si ce n'est plus, mais il n'y a plus l'effet waouh ! du premier volume, dont une bonne partie consistait à résoudre un mystère étonnant. Donc un peu moins de plaisir.

La seconde, c'est que l'auteur sombre dans le syndrome classique du jeune auteur qui se fait plaisir. C'est beaucoup, beaucoup trop long.

Des rebondissements, des scènes d'action, il y en a beaucoup, certes, mais entrecoupés de plages de dialogues interminables. 900 pages ? Il aurait fallu en rester au format - déjà conséquent - de The rook.

Ceci dit, si vous avez aimé ce dernier, laissez vous tenter : la déception n'est que relative, l'ensemble est toujours profondément sympathique et pour 10 €, vous avez trois jours de lecture en vacances garantis !

   

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