Dernier week-end de janvier

Bastien Vivès

Casterman

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Le pitch

Denis Choupin, dessinateur reconnu de la série Opération Hitler, arrive à Angoulême pour le traditionnel Festival International de la Bande Dessinée. Entre séances de dédicaces, repas sur le pouce et vieux copains croisés en coup de vent, cette édition ne semble pas vraiment devoir sortir du lot jusqu'à ce qu'il fasse la connaissance de Vanessa, l'épouse d'un collectionneur de BD.

Sur les quelques jours du festival, cette rencontre va bouleverser leurs deux vies, jusque-là sans histoire.

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Dernier week-end de janvier

Mon avis

Quoi que fasse Bastien Vivès, la polémique n'est jamais très loin, comme celle qui a éclaté en 2023 pour l'ouverture d'une enquête pour "diffusion d'images pornographiques".

Il faut dire que le sujet de certains de ses albums a de quoi susciter remarques, réactions et questions.

Pour ma part, je ne m'intéresse qu'aux albums où il démontre toute l'étendue de son talent d'illustrateur et de scénariste.

Deux œuvres émergent, selon moi, pour l'instant dans sa carrière, les albums Polina et Une soeur, qui sont - je pèse mes mots - des one shot absolument remarquables (mes critiques sont sur le site).

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Dernier week-end de janvier

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Avec Dernier week-end de janvier, Vivès n'est pas loin, sur la forme, de l'autobiographie puisque le personnage principal est un illustrateur de BD à succès et que la totalité de l'histoire se déroule à Angoulême, durant le festival annuel de la BD (qui se tient effectivement fin janvier).

Une toile de fond qui ne manque pas d'intérêt puisque c'est tout le microcosme de la BD qu'il dessine et raconte, entre les auteurs dédicaçant leurs albums, participant à des conférences, négociant avec des galeristes, et les amateurs venus en quête d'une rencontre, d'une dédicace.

Sur le fond, Bastien Vivès raconte de manière très simple et linéaire une rencontre éphémère entre un homme et une femme, un coup de foudre.

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Dernier week-end de janvier

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C'est écrit avec talent, délicatesse et c'est souvent assez émouvant.

D'où vient alors ce sentiment de trop peu, après 180 planches ?

Sans le moindre doute, du manque de consistance flagrant du scénario, justement beaucoup trop linéaire, auquel s'ajoute la prévisibilité totale de l'histoire.

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Dernier week-end de janvier

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Il est rare de tomber sur un déroulé aussi convenu, chaque étape de l'histoire étant comme annoncée par la précédente...

Donc, soyons clair : je me suis plutôt ennuyé, tout au long d'une lecture ultra rapide (180 planches, mais un minimum de texte).

Dommage, car le dessin de Bastien Vivès est toujours aussi beau, avec ce style si particulier qui s'épanouit en dégradés de noirs et de blancs sur des silhouettes esquissées et des visages féminins d'une grâce totale.

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