Hector le boucher

Adieu veaux, vaches, cochons !

Alexis Chabert dit Kolonel Chabert

Jungle

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Le pitch

Nestor, est normand, comme les vaches dont il vend la viande... Lui et Colette sont les bouchers du bourg. Hector, leur fils âgé de neuf ans, suivra leur trace plus tard... Malheureusement, parfois, le sort nous joue des tours.

Après la tragique disparition de ses parents, Hector grandit chez ses grands-parents, tiraillé entre un destin tout tracé et son adorable tante Betty, qui défend la cause animale....

Après de sérieuses études à l'abattoir local, puis un apprentissage chez un artiste du bifteck parisien, Hector ignore que le scénario de sa vie lui réserve de sacrées surprises...

Mon avis

Kolonel Chabert, c'est le pseudo de plume d'Alexis Chabert.

Illustrateur avant tout, il est ici auteur complet (même si un crédit figure en page intérieure pour Jean-Blaise Djian).

Un fan de Balzac donc, j'imagine, et le one shot que je vous propose aujourd'hui aurait pu, peut-être, sortir de la plume d'Honoré s'il avait vécu de nos jours.

C'est en effet une fable que nous sert l'auteur, sur fond d'étude de notre société qui n'a certes pas l'ampleur et l'ambition de la Comédie humaine, mais qui ne manque pas de (gros) sel.

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Hector le boucher

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La biographie d'un boucher, de sa naissance jusqu'à sa rédemption, vous avouerez que c'est pour le moins particulier... et a priori pas particulièrement excitant !

Pourtant, n'hésitez pas à aller au delà de votre appréhension initiale, car l'album de Kolonel Chabert ne manque pas de saveur(s).

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Hector le boucher

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Saveur persillée, bien entendu !

Oscillant sans cesse entre la satyre caustique de nos goûts et les effets délétères de notre société de spectacle (il y a une scène au centre de l'histoire avec Alain Finkelkraut, assez... saignante !), KC (c'est plus simple) contourne tous les obstacles et surprend agréablement le lecteur, qui ricane souvent (oui, j'avoue, j'ai ricané !).

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Hector le boucher

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Le principal souci vient des graphismes car, franchement, le dessin volontairement imprécis, le trait tremblé et les couleurs de fond entre gris et maronnasse sont tellement loin d'un certain classicisme, que l'amateur de belles BD doit parfois s'accrocher sérieux aux accoudoirs !

Mais sérieusement, le rythme guilleret et l'esprit un peu bizarre de l'entreprise valent le coup du déplacement.

Vous aimez la viande... ou vous la détestez ? Allez donc voir où se cache le destin, parfois !

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