La maison des damnés

Richard Matheson

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Le pitch

Parce qu'il sent venir la mort et veut savoir si la survie est ou non une réalité, Deutsch fait appel au physicien et parapsychologue Lionel Barrett. Deutsch a acquis, dans l'État du Maine, la maison Belasco — abandonnée depuis trente ans et fatale à tout visiteur : la maison des damnés. A Barrett de percer le mystère du fantôme de Belasco. Deux spirites, un homme et une femme, accompagneront Barrett.

Et les visiteurs découvrent une demeure qui vibre encore de tous les meurtres et de toutes les profanations dont elle a été le théâtre, une demeure qui métamorphose et « possède » ceux qui osent franchir son seuil.

Dans une atmosphère de cauchemar et d'orgie s'engage une lutte atroce...

Mon avis

Quant on aime Richard Matheson, le maître absolu du fantastique (n'en déplaise aux amateurs de Stephen King - dont je fais partie - qui n'est, après tout, qu'un de ces disciples !), impossible de passer à côté de ce roman, modèle absolu du genre.

Certains lecteurs pourraient, sans doute, trouver que ce texte au scénario dense, serré comme un expresso napolitain, manque d'originalité, tant il entre en résonance avec les multiples films de maison hantée tournés au cours des cinquante dernières années.

Ce serait pourtant une erreur d'appréciation formidable car c'est au contraire le présent roman qui a inspiré l'intégralité des films de maison hantée !

La maison des damnés est le roman fondateur du genre, celui sans qui il ne serait sans doute pas devenu ce qu'il est...

Le grand plaisir, avec Matheson, c'est qu'il cherche avant tout l'efficacité.

L'écriture est dépourvue de tout artifice : narration simple, dialogues bruts; rien que de l'efficacité.

L'histoire est glauque, brutale, avec des scènes de sexe tout à fait étonnantes chez l'auteur.

Elles ont sans doute vieillies, mais qui constituent sans doute le seul "marqueur" de l'époque à laquelle le roman fut écrit (en 1971, impossible de ne pas passer par là).

Si vous entamez sa lecture alors que la nuit est tombée, il m'étonnerait que vous n'éprouviez pas, au fur et à mesure où vous tournerez les pages, quelques frissons d'empathie avec les personnages et, en refermant le livre, quelques difficultés à vous endormir.

Vous ne me croyez pas ? Chiche !!

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