Le pitch

Quand un être cher disparaît, la dispersion des objets qu'il a rassemblés sa vie durant donne le sentiment d'une seconde mort. Mais l'émotion est plus troublante encore lorsque ce décor était aussi celui de votre enfance.

Un an après le décès de leur père, deux frères et leur soeur reviennent dans la maison de leur enfance pour en organiser la vente. Mais chacune des vieilleries qu'ils jettent réveille une part enfouie de leur mémoire. La crainte que les souvenirs de cette vie passée au côté de leur père s'évanouissent au fur et à mesure que la poubelle se remplit les engage dans un échange empreint de nostalgie.

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Mon avis

J'adore les BD au format à l'italienne. Des albums non pas en long, mais en large.

Avec ce format, le lecteur est incité à lire la BD un peu comme un roman, la tête va de gauche à droite, et non de haut en bas. Vous allez me dire que mes remarques ne veulent pas dire grand chose, et pourtant...

Ce format est particulièrement bien adapté à l'histoire imaginée et dessinée par Paco Roca. Un auteur espagnol qui privilégie le format à l'italienne.

Le pitch de l'album résume parfaitement le thème et les développements de La maison.

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Une histoire tout en subtilité, où se dessine peu à peu la trajectoire d'un homme, disparu, et de ses trois enfants.

Un peu de tout, un peu de rien.

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Un peu de ce que certains d'entre vous - ceux qui ont déjà vécu un deuil important dans leur famille - auront peut-être ressenti au moment où - instant d'une tristesse infinie - il s'agit de plonger dans le passé de celui/celle qui n'est plus là.

Plonger l'appartement, la maison, où vivait le défunt, pour en exhumer les petits biens, les petits riens qui composaient sa vie, une partie d'entre eux étant porteurs de souvenirs tristes ou gais...

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Avec ces petites cases qui ont l'air de rien du tout, ces longs dialogues bêtes comme la vie de tous les jours l'est parfois, souvent, ce one shot de 120 planches risque de vous prendre par surprise, une petite larme au coin de l'œil.

Subtilité, émotions, et in fine un message positif sur le rôle de la famille : n'hésitez pas, le seul risque que vous affronterez en lisant cet album, c'est d'être agréablement surpris.