La page blanche

Pénélope Bagieu, Boulet

Delcourt

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Le pitch

Une jeune femme reprend ses esprits sur un banc sans se rappeler ni son nom ni ce qu'elle fait là.

Menant l'enquête tant bien que mal, elle tente de retrouver la mémoire et son identité. Mais que va-t-elle découvrir ? Un passé romanesque fait de drames et de romances ou l'existence banale d'une femme ordinaire ? Et dans ce cas, saura-t-elle devenir quelqu'un après avoir été quelconque ?

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La page blanche

Mon avis

Inutile, je pense, de présenter Pénélope Bagieu, figure - dans un premier temps - du web, avant de publier depuis maintenant une douzaine d'années une succession de romans graphiques presque tous très réussis.

Avec Culottées (en deux tomes), elle a même rencontré un succès commercial assez impressionnant (vous trouverez sur le site mes critiques de son travail).

Avec La page blanche, on recule d'une dizaine d'années, à ses débuts, juste après le très réussi Cadavre exquis. Elle se lance dans cette aventure graphique en tant qu'illustratrice (et coloriste), laissant pour une fois le scénario à un tiers, en l'occurrence Boulet (ben oui, c'est un pseudo !).

200 planches tout de même, qui se lisent à la vitesse de l'éclair. D'une part parce que l'histoire est bien foutue et on a envie de savoir la suite. D'autre part... parce qu'il faut la plupart du temps quelques secondes pour lire une planche (peu de cases, peu de texte !).

La page blanche

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Sous sa couverture et ses couleurs plus girly tu meurs, l'album est une agréable réussite.

Petit scénario très simple, linéaire, mais accrocheur, avec juste ce qu'il faut d'humour pour garder un ton léger sur un thème qui aurait pu devenir très vite déprimant.

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La page blanche

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Boulet nous fait courir après une énigme presque digne d'un soft thriller, et s'en tire plutôt bien dans cette quête d'identité avec une solution finale qui ne manque pas de sens dans notre monde de brutes (non, je n'en dirais pas plus !)

Côté graphismes, Pénélope Bagieu fait, comme toujours, dans l'ultra simple, mais elle possède cette capacité assez rare à donner vie à ses personnages grâce à des visages très expressif.

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La page blanche

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Par contre, la mise en couleurs est un brin too much et risque de donner un peu mal au cœur aux lecteurs qui supportent difficilement le style flashy.

Au final : un petit Tourne Page (je vous conseille la version petit format, c'est suffisant) simple et sympathique, à lire sous la couette de préférence...

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