Le pitch

Berlin, décembre 1955. Nous sommes à l’aube de la guerre froide. Guntram Muller est journaliste pour un des plus grands quotidiens, le Berliner Zeitung. Ancien inspecteur de la célèbre Kripo (Kriminalpolizei), enrôlé dans l’Abwehr en 1939, Guntram s’intéresse à l’affaire singulière du procès de Maurice Bavaud, un jeune Suisse que l’on dit « illuminé » exécuté par les nazis en 1941 pour avoir tenté d’assassiner Adolf Hitler. La Confédération Suisse lâcha le jeune « terroriste », condamné à 5 ans de détention et décapité.

Mais les apparences sont rarement fidèles à la réalité. Une injustice passée peut entraîner des répercussions sur le présent… Percerons nous les mystères de cette étrange affaire ?

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Mon avis

La part de l'autre (ma critique est sur le site) est un célèbre roman d'Eric-Emmanuel Schmidt, une sorte d'uchronie sur Adolf Hitler.

La part de l'ombre est le récit en deux albums BD retraçant la destinée (réelle) de Maurice Bavaud , l'homme qui avait l'intention d'assassiner Hitler.

Drôle de rapprochement, n'est-ce pas ?

Tout cela pour vous parler de cet excellent dyptique scénarisé par Patrice Perna et illustré par Francisco Ruizge.

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Patrice Perna n'en est pas à son premier scénario prenant sa source durant la seconde guerre mondiale.

Sa profonde connaissance de la période explique sans doute la qualité remarquable de son histoire.

Tout au long d'un premier volet prenant le temps de poser le cadre de cette incroyable injustice à double détente (je n'en dirais pas plus, allez jeter vous même un oeil !), Perna ballade le lecteur en lui faisant miroiter un récit finalement assez simple et linéaire.

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Mais au fil des planches, l'auteur multiplie les pistes, les double jeux, les faux semblants, et l'histoire prend rapidement une dimension bien plus subtile qu'on ne le pensait de prime abord, puisque, en 1956, c'est en fait tout l'équilibre de la guerre froide qui est en jeu (là aussi, pas de spoil !).

J'avoue m'être bien fait baladé - avec plaisir ! - tout au long du deuxième tome par Patrice Perna.

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Côté illustrations, le dessin hyper réaliste de Francisco Ruizge, terriblement rugueux, ne m'a pas particulièrement séduit (c'est un style qui me fait un peu mal aux yeux), mais j'avoue qu'il participe grandement à la mise en place de l'ambiance.

Froid, neige, absence de luminosité : on ne rigolait pas tous les jours, en Allemagne, dans les années 50 !

Vous cherchez un excellent thriller d'espionnage et de politique fiction ? Alors n'hésitez pas, ce dyptique est pour vous !