Le pitch

Le putsch fomenté par les lions a été réprimé dans le sang. Le roi Mederion et Terys, son ombre, incarnent un renouveau qui entend en finir avec les rivalités entre races. Pour les activistes étudiants qui veulent mettre à bas la monarchie, c’est une occasion en or.

Une fois de plus, les intrigues politiques sont au cœur de la vie d’Angleon, tandis que loin du trône, chacun, qu’il soit otage, mercenaire, garde du corps ou enquêteur, œuvre à son propre destin.

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Mon avis

L'amour d'un imbécile est le quatrième tome de la série Les 5 terres, entamée en 2019. Une série destinée, selon l'éditeur, a courir sur pas moins de trente albums !

J'ai pu expliquer par ailleurs (lire ma critique du premier (De toutes mes forces), second (Quelqu'un de vivant) et troisième tome (L'amour d'un imbécile) les moyens mis en œuvre par les éditions Delcourt pour un tel projet.

Pour développer une saga de cette ampleur, il aura fallu mobiliser rien moins que trois scénaristes (réunis sous le pseudonyme Lewelyn), un directeur artistique, un encreur, un spécialiste de la mise en couleur et - bizarrement - un seul dessinateur, Lereculey.

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Après deux tomes que l'on pourrait qualifier d'exposition, bourrés de personnages, d'intrigues et de traîtrises, et un troisième volet où, soudain, en fin d'album, se dénouait le nœud d'une intrigue de pouvoir qui s'était peu à peu tendue, La même férocité s'ouvre sur une nouvelle époque : comment le nouveau maître des cinq terres, ce jeune loup (oups ! soyons précis : ce jeune tigre !) surdoué va-t-il gérer la situation ?

N'espérez pas ici une nouvelle accélération de l'intrigue : au contraire, les scénaristes paraissent prendre un malin plaisir à rester dans les clous d'une crédibilité où, comme disait ce bon vieux Mitterrand, on "doit donner du temps au temps".

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Les jeunes héros de la saga

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Bref, cet album est encore et toujours du Shakespeare : intrigues de palais, alliances secrètes, trahisons et faux-semblants.

Apprêtez-vous à lire des flopées de dialogues, avec une qualité de narration rarement atteinte dans le domaine de la BD : malgré la complexité de l'intrigue, toute l'histoire reste toujours parfaitement claire.

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Allez, une critique : j'ai trouvé ce quatrième épisode un brin  trop "confortable".

Comme dans tout bon Shakespeare, il doit y avoir parfois de violents séismes, des ruptures traumatisantes dans l'intrigue. J'avoue les avoir un peu attendus dans cet album.

Come on ! Il faut y aller, maintenant, surprendre le lecteur !