Lune de miel en enfer

Fredric Brown

Folio SF

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Le pitch

En 1962, l'humanité est au bord du gouffre. La guerre froide tend sérieusement vers le chaud, et voilà que ne naissent plus que des filles. Ray Carmody va devoir accepter une mission sur la Lune d'un genre un peu particulier, mais si c'est pour sauver l'espèce humaine...

Al Hanley, alcoolique invétéré, va, lui aussi, mais sans le faire exprès, sauver la Terre d'un bien funeste destin. Les extraterrestres de la planète Dar n'en reviennent toujours pas !

Le professeur Braden est enfermé, seul, depuis trente ans, à l'intérieur du dôme antiatomique qu'il a inventé. Osera-t-il enfin en sortir ? L'humanité aura-t-elle survécu à l'apocalypse ? Il aimerait tant ne pas mourir seul.

En une vingtaine de nouvelles, Fredric Brown parvient à faire rimer science-fiction et humour. Il prouve, une fois de plus, qu'il et un maître de la forme courte.

Mon avis

Comme j'ai pu l'écrire par ailleurs sur ce site, Fredric Brown est un merveilleux auteur de SF, un peu à part, car, comme Ray Bradbury, il ne se prend jamais au sérieux et n'hésite pas à introduire de la distance, voire un humour élégant, dans ses œuvres.

Et, comme Bradbury, il restera avant tout comme un formidable auteur de nouvelles, là où son humour et son sens aigu des paradoxes s'exercent le mieux.

Dans Lune de miel en enfer, on plonge dans un de ses meilleurs recueils.

Fredric Brown est, avant tout, un champion des short, short novels,  ces histoires tellement courtes qu'elles ne dépassent pas, souvent, les deux pages !

Dans les 21 nouvelles qui composent ce volume de 360 pages, le lecteur retrouvera avec plaisir quelques unes de ces très courtes nouvelles, construites et écrites par Brown juste pour le plaisir de le surprendre par une chute inattendue, paradoxale, comme celles qui illuminent tout particulièrement le recueil Fantômes et farfafouilles.

Comme souvent chez Brown, les thèmes développés ici tournent autour de ce qui préoccupait les américains à l'époque, c'est à dire dans les années 50 : la conquête de l'espace, les extra terrestres, et le risque d'une guerre nucléaire.

En fait, ces trois thèmes sont de vraies obsessions, que Brown reprend inlassablement en les combinant entre elles, pour en tirer tout le sel absurde et humoristique.

Mais ce qui fait le sel de Lune de miel en enfer, ce sont la poignée d'histoires plus longues, où Brown prend le temps de développer une histoire.

Si la première, qui donne son titre au recueil, n'est pas la meilleure, il faut absolument se précipiter sur L'arène, une nouvelle de 55 pages absolument saisissante d'intelligence.

A elle seule, elle mérite l'acquisition du bouquin et j'adorerais la voir adaptée au cinéma. Elle y ferait un carton !

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