Le meilleur ami de l’homme
Aire Libre
Le meilleur ami de l’homme
Aire Libre
Le pitch
Vincent Renard a tout pour être heureux : une femme charmante, une fillette formidable, un vaste appartement et un métier de médecin-proctologue reconnu.
À ceci près que son aide domestique déteste le PSG (manque de chance lorsqu'on regarde les matchs au Stade de France), qu'il a quelques soucis d'ordre éthique à cause de sa maîtresse et que, pour couronner le tout, il cache autant qu'il peut à sa fille qu'il est sur le point de divorcer.
Alors, lorsque débarque Kévin Delafosse, un ancien camarade avec qui il jouait au foot à Villetaneuse, Vincent ne se doute pas que tout ce qu'il a connu va subir un immense chambardement. Et que les fantômes du passé, bousculés par ce retour, l'entraîneront dans une redoutable spirale.
Prenez un cadre propret et confortable, ajoutez-y une catastrophe ambulante, une généreuse touche de quiproquos et une ironie ravageuse, et vous obtiendrez tous les ingrédients qui font de ce récit, scénarisé par Tronchet et illustré par Nicoby, une satire à la fois savoureuse et enlevée, émouvante et caustique des relations sociales.
Un "feel good book" qui affirme le goût de la collection Aire Libre pour les tragi-comédies contemporaines. Un conseil : méfiez-vous de vos meilleurs amis...
Mon avis
Quand on est un lecteur historique de Fluide glacial, on ne peut qu'avoir que de la tendresse nostalgique en évoquant Didier Tronchet.
Raymond Calbuth, Jean-Claude Tergal... inventeur du héros "plus ringard que lui tu meurs", Tronchet a toujours porté un regard acéré sur ses contemporains, mélange de compassion et de commisération : Tronchet est un humaniste.
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Sur-couverture de la version collector
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C'est pour cette raison que j'ai acheté à la rentrée 2017 Le meilleur ami de l'homme, mi-roman graphique, mi BD classique scénarisé par Tronchet, et dessiné par Nicoby.
Un album très largement mis en avant dans les bacs des libraires, sortis en deux version dont l'une, collector, est vendue à un prix absurdement élevé.
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Malheureusement, je suis sorti très déçu de cette assez longue lecture en one shot (l'équivalent d'un double album "classique"). En fait, rien ne m'a vraiment convaincu dans cette histoire totalement déprimante.
Le scénario ? Un homme rattrapé par son passé (amour de jeunesse...) alors que son présent bat de l'aile (divorce), est d'un classiscisme lessivé.
Le dessin ? Le style crobardé relâché de Nicoby manque de tenue et de profondeur (les décors sont systématiquement sacrifiés) et certains personnages (dont Kevin) sont vraiment trop laids.
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Comme il se dégage de l'ensemble une impression de désenchantement perturbante (l'ironie de Tronchet tombe souvent à plat), et que les personnages principaux n'attirent pas la sympathie (c'est un euphémisme), on referme l'album avec un gros soupir.
Gros soupir, et grosse déception.
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