Minority report

Philip K. Dick

Folio SF

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Le pitch

Douglas Quail rêve depuis toujours d'aller sur Mars, mais la planète rouge est réservée aux agents du gouvernement et aux personnalités haut placées. Il lui reste toutefois la possibilité de s'acheter des souvenirs. Et pourquoi pas celui d'être allé en visite sur Mars ? Ce ne serait pas la réalité, certes. mais qui sait ?

Après Blade Runner, le chef-d'ouvre de Ridley Scott, les textes de Philip K. Dick ont inspiré de nombreux films : Planète hurlante, Impostor, Minority Report, Paycheck, A Scanner Darkly, L'Agence...

Vous retrouverez dans ce recueil quelques-unes des nouvelles à l'origine de ces longs métrages, ainsi que Souvenirs à vendre («We Can Remember it for You Wholesale») adapté une première fois en 1990 puis de nouveau en 2012, sous le titre Total Recall.

Mon avis

Attention : j'ai choisi parmi les différentes éditions disponibles en poche celle dont le visuel me parait être le plus "honnête"... même si le titre, lui, ne l'est pas.

Explication : ce livre est un recueil de nouvelles.

Neuf nouvelles, dans l'ensemble assez longues, dont au moins deux sont passées à la postérité pour avoir été adaptées au cinéma : The Minority report, adapté par Spielberg (les autres éditions de poche portent ce titre, avec un visuel flashy de la tête de Tom Cruise dans le film), et We can remember it for your wholesale, adapté par Verhoeven sous le titre Total recall.

Ceci posé, venons en au fait : ces neuf nouvelles (parmi les 120 écrites par Philip K. Dick au cours de sa courte vie) sont d'une lecture absolument indispensables, car elles permettent, pour celui qui ne connait pas l'auteur, d'avoir une sorte de digest très représentatif de son travail de novelliste.

Elles montrent aussi clairement à quel point Dick (dont je ne rappellerai pas ici le parcours erratique, dû ses problèmes mentaux) était avant tout un auteur de l'idée.

Chaque nouvelle contient au moins deux ou trois idées qui pourraient être développées sur un roman (ou un film) entier, et il se contente d'en écrire une quarantaine de pages !  Dick, c'était : je balance le truc génial qui me passe par la tête, et demain je passe à autre chose...

Minority report ne fait que 60 pages et n'a qu'un rapport limité avec le film de Spielberg, et pourtant c'est un espèce de polar futuriste formidable.

Total recall ne fait que 35 pages, et c'est un jus de concentré d'idées. Quant aux autres nouvelles, ce sont des feux d'artifice d'imagination, avec ce rapport structurellement paranoïaque et pessimiste de Dick avec l'Histoire (avec un grand H).

Prenez Second Variety (Nouveau modèle), le texte le plus long (70 pages) et sans doute le meilleur du recueil : vous y trouverez une sorte de mélange génial d'anticipation sur l'intelligence artificielle, plaquée sur une toile de fond guerrière tirée de la guerre froide (la nouvelle a été écrite en 1953).

Indispensable pour tous les amateurs de Science Fiction intelligente.

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