Nez de cuir

adapté par Jean Dufaux

Jean de la Varende, Jacques Terpant

Futuropolis

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Le pitch

Le comte Roger de Tainchebraye revenu défiguré de la campagne de France de 1814 doit cacher son visage derrière un masque de cuir. Serait-ce la fin du jeune homme de 22 ans qui était un "Dom Juan" dans sa Normandie natale ? Profondément marqué, cynique et meurtri, il multiplie les conquêtes.

Une seule femme lui résiste, Judith de Rieusses. Roger en tombe follement amoureux mais refuse le mariage de peur qu'en faisant tomber le masque il dévoile sa déchéance et n'attire que la pitié de sa bien-aimée...

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Nez de cuir

Mon avis

Jean de la Varende : voilà un nom qui semble surgit du passé, un auteur dont la particule renvoie au XIX° siècle et qui, pourtant, écrira toute son œuvre au XX° siècle.

Avec des opinions (réactionnaire, monarchiste, catholique intégriste, proche des organes de presse de la collaboration pendant la guerre, sans jamais tomber dans l'infamie) et un style qui semble aujourd'hui bien désuet, l'auteur est tombé très vite dans la semi obscurité d'un oubli presque complet.

Dépassée par les coups d'accélérateur de l'après-guerre, son œuvre n'est aujourd'hui citée par les amateurs que par ce fameux Nez de cuir.

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Nez de cuir

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Quel titre superbe ! Rien que pour lui, le roman mérite de ne pas disparaitre des librairies et des bibliothèques.

Jean Dufaux et Jacques Terpant, respectivement scénariste et illustrateur de BD d'aventures historiques, étaient les parfaits interprètes pour une adaptation en album.

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Nez de cuir

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Le résultat est convainquant, solide, et mérite le détour.

Jetez un œil sur les illustrations que j'ai sélectionnées. Pas de doute : on se croirait dans le journal Tintin, des années 70, quand l'hebdomadaire mettait en avant nombre d'albums tournés vers l'aventure historique réaliste.

Un trait très réaliste donc, avec une mise en couleur dans des tons chauds qui font référence à la peinture classique du XIX° siècle, époque où se déroule l'histoire.

Une histoire écrite en 1937, mais qu'aurait pu imaginer Chateaubriand, un siècle plus tôt, tant elle résonne d'accents romantiques.

Nez de cuir

Une passion, un grand amour, dans ses temps là, ne pouvait se concevoir qu'impossible, désespérée, déchirant et, in fine, s'achever dans les affres de la mort.

Pas de doute : Nez de cuir, avec cette adaptation d'une grande fidélité (l'essentiel des textes est constitué de cartouches où le récitant reprend le texte de Jean de la Varende), plaira à tous les amateurs des grands classiques de la BD historique.

 

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