Une fois ne suffit pas

Jacqueline Susann

10/18

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Le pitch

1972 – January Wayne, la jeune et jolie fille d'un ancien magnat d'Hollywood aujourd'hui ruiné, retourne à New York après un long séjour dans un hôpital suisse. Son père a épousé une millionnaire qui tente de la marier avec son jeune cousin David Milford, un riche playboy.

January commence à travailler pour une ancienne camarade d'école, l'éditrice en chef d'un magazine féminin à succès. Elle tombe amoureuse de Tom Colt, un écrivain plus âgé qui lui sert de père de substitution mais la délaisse. La jeune femme sombre alors dans l'enfer de la drogue et suit les pas de sa mère disparue tragiquement quand January était enfant.

Mon avis

Une fois ne suffit pas, avec son titre digne d'un James Bond, est le prototype du best seller tel que les 70's avaient le chic pour en proposer.

Un énorme pavé (700 pages bien tassées), un sujet carrément scandaleux, une narration cinématographique parfaitement efficace avec de très nombreux dialogues excellents : même si certains aspects de l'histoire ont vieilli (eh oui... un demi-siècle déjà !), l'ensemble est tellement accrocheur que je vous met au défi de ne pas rester scotché jusqu'à la fin.

Un peu comme une excellente série TV, en fait : Une fois ne suffit pas pourrait être adapté sans problème adapté par Netflix ou HBO.

Une petite dizaine de personnages, tous fortement caractérisés et pour lesquels le lecteur est en empathie (positive ou native), qui gravitent entre eux, s'affrontant, s'aimant, se désirant.

Le tout baigné dans une atmosphère décadente, celle des très grosses fortunes américaines, au moment où la révolution sexuelle et la libération des meurs va tout bouleverser, renversant les conventions cul par dessus tête (c'est le cas de le dire !).

Avec La vallée des poupées, j'avais découvert (et beaucoup aimé) le premier roman de Jacqueline Susann.

Si ce best seller est, toujours aujourd'hui, le plus gros tirage de l'histoire de la littérature américaine (plus de 30 millions d'exemplaires vendus, incroyable !), c'est qu'il y a bien une raison : c'est tout simplement parce que Jacqueline Susann était une sacrée raconteuse d'histoire !

On y trouvait tout ce qui marche aussi dans ce deuxième récit : des rebondissements en pagaille, des scandales, du sexe, de la drogue, une critique acerbe de l'aristocratie financière new-yorkaise, tout cela sur une toile de fond show-biz, paillettes et artifices...

Bien entendu, vous trouverez sans doute comme moi que l'auteure n'évite pas complètement les excès mélodramatiques, mais vous aurez sans doute, tout comme moi, envie de lire ensuite les  deux autres romans qu'elle a eu le temps d'écrire avant une triste fin prématurée.

Un roman fleuve parfait pour s'évader du quotidien.

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