*
Les vacances d’été sont la meilleure période de l’année pour lire.
Beau temps, absence de stress, plage, sieste : toutes les conditions sont réunies pour rattraper le temps perdu dans les transports, le boulot, les courses, et entamer enfin sa pile de livres à lire qui s’est allongée tout au long de l’année.
Mais même si vous êtes allongé au bord d’une piscine ou mollement étendu sur une serviette de plage, vous avez peut-être envie de d’en profiter pour découvrir de nouveaux horizons.
Et quoi de mieux que la BD pour voyager, découvrir des paysages, admirer des ambiances, des points de vue et même, pourquoi pas, pour voyager dans les étoiles ?
« Y’a pas de mal à se faire du bien », disait un philosophe de renom.
Sur ce principe d’hygiène de vie plein de bon sens, voici une sélection d’une quinzaine d’albums qui, je vous le certifie, vont vous en mettre plein les mirettes, vous en faire voir de toutes les couleurs !
*
Notre sélection de BD pour voyager !
– Cliquez sur la couverture du livre pour accéder à la page Amazon afin de l’acquérir,
ou sur le lien « Lire la suite » pour accéder à la critique complète du livre –
Rappel : le modèle économique du Tourne Page repose sur le principe de l’affiliation. En cliquant sur le lien permettant d’accéder au partenaire du Tourne Page, Amazon, pour acquérir un livre conseillé, le visiteur permet au Tourne Page de percevoir une commission sur le chiffre d’affaires réalisé par son intermédiaire.
Le Tourne Page a été créé pour la promotion du livre et de la lecture. Pour que l’entreprise puisse vivre et prospérer (elle représente un investissement en temps quotidien considérable) mais aussi pour qu’elle garde son indépendance, il est essentiel que les visiteurs passent par ces liens pour acheter les livres qu’ils ont identifiés sur le site.
1 ère escale : Londres, Angleterre
Shi (3 tomes) – Zidrou & José Homs
Dargaud – 3*56 pages – 3*13.99 €*
Le pitch : Pour cacher un scandale qui pourrait nuire à la prestigieuse Exposition universelle, le cadavre d’un nourrisson est enterré dans les jardins du lieu qui accueille cet événement.
Deux femmes, une noble anglaise et une Japonaise, la mère de l’enfant, partent en croisade contre l’Empire britannique pour élucider ce crime.
Entre société secrète et manipulation corruptrice, les deux jeunes femmes que rien ne lie vont s’unir pour exposer la face cachée d’une machination infernale.
Mon avis : Pourquoi Shi, me direz-vous ? (A ce propos, c’est le seul ratage de cet entreprise : le titre est nul) Parce qu’il y a deux excellents capitaines à bord !
Zidrou est aux commandes du scénario, et c’est un gage de qualité. L’auteur de La lumière de Bornéo, le Spirou & Fantasio paru en 2016, il s’éclate visiblement ici dans une histoire en flash-back,une plongée dans le Londres victorien de l’exposition universelle.
*
*
Le scénario, mêlant tous les codes du roman du XIX° siècle… auquel il ajoute le sexe et une sacrée dose de féminisme, donne la part belle aux femmes de tête et de poigne.
A la 54ème planche de l’album, l’histoire est tellement bien nouée que l’on en sort complètement frustré : vivement la suite !
Mais il faut également citer José Homs dont le talent de dessinateur et coloriste est absolument bluffant. ce sont ces multiples planches aux atmosphères changeantes, complètement déstructurées (les illustrations éclatent hors des cadres, envahissent tout l’espace de la page) qui m’ont attiré de prime abord, et je ne le regrette pas ! Une excellente BD pour voyager !
Dorian Gray – Corominas
Galerie Daniel Maeghen – 92 pages – 18.50 €*
Le pitch : Dorian Gray, jeune dandy séducteur et mondain, a fait ce voeu insensé : garder toujours l’éclat de sa beauté, tandis que le visage peint sur la toile par son ami Basil assumerait le fardeau de ses passions et de ses péchés.
Et de fait, seul vieillit le portrait où se peint l’âme noire de Dorian qui, bien plus tard, dira au peintre : « Chacun de nous porte en soi le ciel et l’enfer. »
Mon avis : Il s’agit d’une adaptation tout à fait fidèle de l’oeuvre majeure d’Oscar Wilde, Le portrait de Dorian Gray, dont je ne vous ferais pas l’injure de rappeler l’intrigue. Et c’est une réussite absolue, car si l’essence du roman londonien est là, elle magnifiée par des illustrations d’une beauté somptueuse .
*
*
C’est une BD pour voyager, bien sûr, mais c’est avant tout une oeuvre d’art : 68 planches de graphismes superbes, mais surtout, surtout, des centaines de tableaux absolument splendides, pour autant de de vignettes peintes à l’aquarelle, de la simple case à la pleine planche, dans une mise en page déstructurée, mais extrêmement lisible.
2ème escale : l’Irlande
Tamara Drew – Posy Simmonds
Denoël – 136 pages – 19.90 €*
Le pitch : Avec son nez refait, ses jambes interminables, ses airs de princesse sexy, son job dans la presse de caniveau, ses aspirations à la célébrité et sa facilité à briser les cours, Tamara Drewe est l’Amazone urbaine du XXIe siècle.
Son retour à la campagne, dans le village où a vécu sa mère, est un choc pour la petite communauté qui y prospère en paix.
Hommes et femmes, bobos et ruraux, auteur à gros tirage, universitaire frustré, rock star au rancart, fils du pays, teenagers locales gavées de people, tous et toutes sont attirés par Tamara, dont la beauté pyromane, les liaisons dangereuses et les divagations amoureuses éveillent d’obscures passions et provoquent un enchaînement de circonstances aboutissant à une tragédie à la Posy Simmonds, c’est-à-dire à la fois poignante et absurde.
Librement inspiré du roman de Thomas Hardy Loin de la foule déchaînée, un portrait à charge délicieusement cruel et ironique de l’Angleterre d’aujourd’hui.
Mon avis : Posy Simmonds est extrêmement connu, et reconnu en Angleterre.
Egalement auteure de livres pour enfants, elle mérite amplement son succès, de par la qualité de son écrire, la fraîcheur de ses graphismes, et la pertinence de son humour caustique et terriblement piquant, so british.
*
*
Disons le tout net : Tamara Drew est sans doute, de tous les romans graphiques que j’ai pu lire à ce jour, l’oeuvre qui correspond le plus exactement à ce terme. C’est aussi un récit d’une qualité tout à fait exceptionnelle.
Si vous voulez vous attaquer à Tamara Drew (et vous devez absolument le faire !), accordez-vous un après-midi entier, un week-end, pour être certain de pouvoir le lire d’une traite, car c’est long, et si passionnant que l’exercice tourne vite à la séance de Tourne Page !
3 ème escale : les Caraïbes
Le testament du Capitaine Crown (2 tomes) – T. Roulot & P. Hénaff
Soleil – 2*47 pages – 2*14.50 €*
Le pitch : XVIIe siècle, quelque part sur la côte vénézuélienne.
Le capitaine Alexander Crown est mort, assassiné dans sa cabine. Dans son testament, c’est à Red, son second, qu’il confie la charge de réunir ses cinq enfants, essaimés au gré d’une vie passée à sillonner les Caraïbes.
Un formidable héritage les attend, mais la mission est délicate : ils sont incontrôlables, dangereux, et se détestent tous… autant qu’ils détestaient ce père qui a ruiné leur vie.
Mon avis : Trouver, au détour d’une recherche aléatoire, un joli livre, un beau récit, une BD de qualité mais un peu abandonnée , et la mettre en lumière pour la conseiller à d’autres lecteur, voilà un de mes rôles et un de mes plus grands plaisirs !
Le Testament du Capitaine Crown fait partie de ces BD contemporaines (parution en 2011) qui méritent d’être conseillées. C’est une histoire en « two shots », deux albums qui bouclent définitivement l’histoire, deux fois 44 planches comme au bon vieux temps.
Encore une histoire de pirates ! allez-vous me dire ? Et vous n’aurez pas tort car il est vrai qu’il y en a eu beaucoup, ces dernières années… Mais celle-ci, comme son joli titre classique l’indique, est une véritable histoire de pirates, avec tous les ingrédients que vous allez aimer.
4 ème escale : le sud des Etats-Unis
Canoë bay – Patrick Prugne
Daniel Maghen – 78 pages – 19.50 €*
Le pitch : Jack, un jeune orphelin acadien, se retrouve enrôlé de force par la marine marchande britannique.
Il est, parmi des milliers, une victime du “Grand dérangement”, épisode douloureux de l’histoire américaine, au cours duquel les anglais déportèrent les habitants de l’Acadie vers leurs colonies de la côte Atlantique.
Canoë Bay retrace l’histoire de cet enfant soumis aux terribles conditions de la vie sur le “Virginia”, dont l’équipage, composé d’anciens bagnards emmenés par le bien nommé “Lucky Roberts”, se mutine bientôt. Devenus pirates, Jack et les siens devront apprendre à se méfier des Anglais, des Français, et de quelques “faux” frères de la côte…
Mon avis : Vous avez certainement vu, remarqué, eu l’œil attiré par cet album de BD, un jour ou l’autre.
Difficile de ne pas être intrigué et séduit, même de loin, par cette couverture magnifique, une illustration à l’aquarelle tout dans les bleus profonds, ciel et mer mélangés, avec la silhouette d’un trois mats, la coque plongée dans la brume et, en premier plan, un canoë manœuvré par deux indiens.
Eh bien, il ne faut surtout pas jouer les timides, il faut absolument ouvrir l’album et se plonger dans cette orgie de planches superbes ! Car la couverture est une sorte de condensé de cette histoire en un volume, un « one shot » comme l’édition BD n’en fait plus assez.
*
*
5 ème escale : l’Ouest américain
Undertaker (4 tomes) – Ralph Meyer & Xavier Dorrison
Dargaud – 4*56 pages – 4*13.99 €*
Le pitch : Jonas Crow, croque-mort, doit convoyer le cercueil d’un ancien mineur devenu millionnaire vers le filon qui fit autrefois sa fortune. Des funérailles qui devraient être tranquilles, à un détail près : avant de décéder, Joe Cusco a avalé son or pour l’emmener avec lui dans l’éternité.
Pas de chance, le secret est éventé et provoque la fureur des mineurs d’Anoki City.
Comment laisser enterrer une telle fortune alors que pour survivre, eux suent sang et eau dans les filons ?
Mon avis : 1er tome de la nouvelle série western Undertaker, Le mangeur d’or a d’entrée de jeu placé la barre très haut puisque Dargaud a placé un sticker sur la couverture mentionnant : « le plus grand western depuis Blueberry ». Rien que ça !
Voilà un challenge plutôt difficile à relever et ce type de rodomontade peut facilement se retourner contre le vantard qui ne se révèle pas à la hauteur de la promotion…
Et alors ? – allez-vous me demander à juste raison ?
Alors : aussi improbable que cela paraisse, c’est un pari réussi ! Le public ne s’y est pas trompé puisque les présentoirs se sont rapidement en tête de gondole dans les magasins et les ventes se sont envolées. Et c’est mérité !
*
*
6 ème escale : Tokyo, Japon
Un zoo en hiver – Jirô Taniguchi
Casterman – 232 pages – 16 €*
Le pitch : Kyôto, 1966. Le jeune Hamaguchi travaille chez un fabriquant de textile. Mais lassé de ne pouvoir y assouvir sa passion pour le dessin, il démissionne et part pour Tôkyô.
Il y découvre, en même temps qu’un studio de mangas qui lui donne sa chance, la vie nocturne et les milieux artistiques de la capitale. Mais le travail d’assistant mangaka est éreintant et Hamaguchi comprend vite qu’on y trouve difficilement le temps et l’énergie pour se consacrer à des oeuvres personnelles.
Pour la première fois, Jirô Taniguchi se remémore ses débuts de mangaka et sa jeunesse dans le Tôkyô des années 1960. Un magnifique récit d’apprentissage, où toute la finesse et l’élégance de l’auteur sont réunies pour illustrer les premiers émois de l’âge adulte.
Mon avis : Les amateurs de Jirô Taniguchi, le grand auteur japonais de BD – j’évite volontairement de parler de mangas car, dans une partie de son oeuvre, Taniguchi est infiniment plus proche de la BD occidentale que du manga, tant dans sa technique de narration, son style graphique, que du sens de lecture choisi (de gauche à droite) -, ne doivent pas passer à côté de la lecture de ce récit, malgré son titre vraiment peu engageant.
Dans ces deux cents planches dessinées avec ce style graphique si reconnaissable que vous pouvez identifier un livre de Taniguchi à vingt mètres sur une table de libraire, l’auteur raconte en effet comment, à la sortie de l’adolescence, dans les années soixante, il a entamé le long processus devant le conduire à devenir un « mangaka », un maître du manga.
*
*
7 ème escale : Côte d’Ivoire
Aya de Yopougon (Intégrale : 2 tomes) – M. Abouet & C. Oubrerie
Gallimard jeunesse – 2*368 pages – 2*37 €*
Le pitch : Côte d’Ivoire, fin des années 1970. Aya, dix-neuf ans, vit à Yopougon, un quartier populaire d’Abidjan rebaptisé Yop City, « pour faire comme dans les films américains ». Aya a décidé de devenir médecin et d’éviter la fameuse « série C »: Couture, Coiffure et Chasse au mari.
Ses amies Bintou et Adjoua, elles, s’y voient déjà et ne pensent qu’à déjouer l’attention paternelle pour passer leurs soirées au Ça va chauffer et leurs nuits à « l’hôtel aux mille étoiles »…
Avec une voix et un humour inédits, Aya raconte une Afrique bien vivante, loin des clichés.
Mon avis : Comment ça, vous ne connaissez pas Aya ? Aya de Yopougon ? Non ? Incroyable ! Pourtant, votre oeil a déjà dû être attiré par les couvertures aux couleurs éclatantes des six gros tomes de la série, pour cette BD pour voyager, qui tient d’ailleurs plus du roman graphique…
Mais si ce n’est pas le cas, c’est le moment de rattraper le temps perdu, car la série est désormais terminée, et Gallimard Jeunesse a la bonne idée de la publier dans une très belle intégrale en deux volumes.
*
*
La couleur, les lumières de l’Afrique noire c’est ce qui saute aux yeux du lecteur dès qu’il ouvre le premier tome de cette très longue histoire (760 planches).
Les dessins de Clément Oubrerie sautent aux yeux, avec un style graphique immédiatement reconnaissable. Quand à la mise en couleur, c’est un bonheur…
8 ème escale : l’Iran
Persépolis – Marjane Satrapi
L’association – 365 pages – 33 €*
Le pitch : Persépolis est une série de bandes dessinées autobiographique en noir et blanc publiée en 4 volumes par L’Association entre 2000 et 2003, puis republiée en un seul volume.
L’auteur y retrace les étapes marquantes qui ont rythmé sa vie, de son enfance à Téhéran pendant la révolution islamique à son entrée difficile dans la vie adulte en Europe.
À la fois témoignage historique et réflexion sur l’identité et l’exil, Persépolis est le plus grand succès éditorial de la bande dessinée alternative européenne des années 2000. Très bien reçu par la presse, il a fait de Satrapi l’un des auteurs francophones les plus reconnus.
Mon avis : Persépolis est, sans doute, l’oeuvre qui a vraiment permis au genre « roman graphique » d’acquérir en France ses lettres de noblesse, et d’atteindre la tête des listes de best-sellers.
Ce succès est parfaitement mérité : avec des graphiques volontairement simples, sans aucune volonté de réalisme, à la limite de la stylisation enfantine, Marjane Satrapi embarque ses lecteurs dans une aventure à double niveau.
D’un côté l’enfance, puis l’adolescence et le passage à l’âge adulte d’une petite Iranienne ; de l’autre les grands bouleversements de la révolution iranienne.
9 ème escale : l’Irak
Les seigneurs de Bagdad – B. Vaughan & N.Henrichon
Urban Comics – 144 pages – 15 €*
Le pitch : Au printemps 2003, une horde de lions s’échappe du zoo de Bagdad au cours d’un bombardement américain. Perdus et perplexes, affamés, mais enfin libres, ils arpentent les rues dévastées de Bagdad, luttant désespérément pour survivre.
En retraçant le parcours tragique de ces lions, Pride Of Baghdad soulève des questions sur le véritable sens de la liberté. Se donne-t-elle ou la gagne-t-on à travers sa détermination et le sacrifice ?
Mon avis : Roman graphique, BD ? On est exactement entre les deux pour cette oeuvre en 128 planches qui nous permet de suivre durant la terrible guerre qui a bouleversé l’Irak au début du siècle une famille de lions à travers la capitale irakienne, en proie au chaos et aux flammes.
*
*
J’ai été littéralement stupéfié, dans un premier temps, par la beauté de chacune des planches de ce chef d’oeuvre, beauté du dessin de Niko Henrichon, mais aussi beauté des couleurs.
Jetez un coup d’œil : il faut le voir pour le croire.
10 ème étape : l’Egypte
Le mystère de la grande pyramide (2 tomes) – Edgar P. Jacobs
Editions B & M – 112 pages – 2*15.95 €*
Le pitch : Invité au Caire par l’un de ses vieux amis, conservateur du musée des antiquités égyptiennes, le professeur Mortimer flaire une découverte de la plus haute importance : l’existence d’une chambre secrète nichée au coeur de la pyramide de Kheops…
Mais les choses se gâtent. L’infâme Olrik, véritable génie du mal, entre en scène à la tête d’un réseau de trafiquants. Et Blake, le complice de toujours appelé à la rescousse, est assassiné pendant son voyage vers l’Égypte. Mortimer jure alors de le venger et de résoudre l’énigme de la Grande Pyramide…
Mon avis : Si vous êtes un passionné de l’Égypte antique, comme je le suis (j’ai eu la chance d’effectuer plusieurs séjours au Caire, où se déroule l’essentiel de cette histoire), vous devez absolument lire ce double album des aventures de Blake et Mortimer.
Il retranscrit, avec une fidélité fabuleuse, toute la fascination que peut générer le musée du Caire, le plateau de Gizeh et, de manière plus générale, toute la symbolique de cette époque.
*
*
11 ème escale : le Kenya
Kililana song (l’intégrale) – Benjamin Flao
Futuropolis – 272 pages – 28 €*
Le pitch : Dans l’archipel de Lamu, au large du Kenya, Naim, un orphelin de 11 ans habite chez sa tante Maïmounia, qu’il adore.
Refusant d’aller à l’école coranique car peu enclin à la discipline, il préfère l’école buissonnière, et malgré son frère Hassan qui le course régulièrement, il passe son temps à flâner, déambuler et traîner dans les faubourgs de la ville, vivant de petites magouilles.
D’un naturel curieux, ouvert à la vie et aux autres, chaque moment de ses journées, chaque rencontre qu’il fait, lui donnent matière à réfléchir avec le bon sens qui le caractérise.
Il croise ainsi Günter, un capitaine de marine hollandais, échoué sur ces côtes pour cause de trafic illicite de hasch, qui se doit de trouver dare-dare 70 000 dollars afin de récupérer et son navire et ses papiers.
Mon avis : L’intégral d’un récit initialement paru en deux tomes, 250 planches au soleil du Kenya. Je ne connaissais pas Benjamin Flao, avant qu’on m’offre cette bande dessinée, et c’est pour moi une véritable révélation qui, j’en suis, heureux, à rencontré un véritable public.
*
*
Cette plongée dans le Kenya de la côte est une véritable immersion.
Grâce à aux planches somptueuses mises en couleur à l’aquarelle par Benjamin Flao, mais aussi à sa capacité à chroniquer le quotidien des principaux personnages dont Naïm, ce petit garçon qui sert de fil rouge à l’histoire, j’ai été embarqué comme rarement dans un « ailleurs » que je ne connaissais pas, et que j’ai maintenant l’impression d’avoir un peu abordé, par la mer bien sûr.
12 ème et dernière escale : l’Allemagne, puis la Lune
Le château des étoiles (4 tomes) – Alex Alice
Rue de Sèvres – 4*64 pages – 4*14 €*
Le pitch : A la fin du XIXe siècle, la communauté scientifique pense l’espace fait d’éther, qui, utilisée comme énergie, permettrait d’explorer le ciel. 1868, Marie Dulac, scientifique qui a consacré sa vie à la recherche de l’éther, s’élève en montgolfière pour ce qui doit être le vol du succès : elle atteindra l’éther… mais personne ne pourra en attester, elle ne survivra pas au vol. Seuls son mari, également professeur, et son fils Séraphin, restent détenteurs de ses recherches et de son savoir.
Un an plus tard, Séraphin et son père reçoivent une mystérieuse lettre faisant allusion au carnet de la mère de Séraphin les invitant au château du roi de Bavière. Celui-ci, fou ou visionnaire, financera les recherches sur l’éther. En parallèle, Bismark, prince de la Prusse voisine, fera tout pour placer le royaume de Bavière sous sa tutelle.
Mon avis : Très souvent, c’est la 4ème de couverture qui donne envie au lecteur d’en savoir plus et à fouiller à l’intérieur… Mais parfois, plus rarement (souvent pour une BD), l’œil est attiré par une couverture de livre singulière : un dessin, des couleurs, une mise en page singulières, qui poussent le lecteur à l’affût à tourner la page – enfin… la couverture – et à s’intéresser au contenu. C’est le cas du Château des étoiles.
Regardez cette couverture dessinée « à l’ancienne », avec une mise en page steampunk qui fait expressément référence aux livres d’aventures de la fin du XIX° siècle.
Habillée de couleurs pastels dont la douceur tranche avec la quasi totalité de ce que propose habituellement le marché littéraire (deux mots qui, je tiens à le préciser, n’ont rien d’antinomiques…) : n’est-elle pas intrigante ? Ne donne-t-elle pas envie d’en voir plus ?
Oui ? Eh bien vous avez raison, suivez votre instinct (et mon conseil !) : tournez la couverture ! Vous plongerez alors dans une drôle d’oeuvre d’art…
Le coin cadeau ** Les livres du jour**L’actualité des sorties
**Les meilleures ventes** La vie d’un lecteur
Rappel : Le modèle économique du Tourne Page repose sur le principe de l’affiliation. En cliquant sur le lien permettant d’accéder au partenaire du Tourne Page, Amazon, pour acquérir un livre conseillé, le visiteur permet au Tourne Page de percevoir une commission sur le chiffre d’affaires réalisé par son intermédiaire.
Le Tourne Page a été créé pour la promotion du livre et de la lecture. Pour que l’entreprise puisse vivre et prospérer (elle représente un investissement en temps quotidien considérable) mais aussi pour qu’elle garde son indépendance, il est essentiel que les visiteurs passent par ces liens pour acheter les livres qu’ils ont identifié sur le site.