Le pitch

Grâce au projet DataBrain, les humains disposent à la naissance d'un second cerveau numérique où sont directement uploadées des connaissances et des expériences virtuelles plus vraies que nature. Avec de simples programmes à télécharger, apprendre de nouvelles langues ou même assimiler la totalité du savoir de l'humanité n'a jamais été aussi simple et rapide. Du moins si, comme Constant, on en a les moyens.

Mais un jour, à la suite d'un piratage informatique, il s'évanouit et se réveille en forêt, loin de la ville protégée, en ayant perdu tout son savoir et ses souvenirs. Démuni, il est recueilli par Hazel, jeune femme vivant en marge de la société, qui va l'aider à se reconstruire et à retrouver son passé. Constant va donc partir sur les traces de son identité réelle et découvrir au passage les facultés extraordinaires de son cerveau... humain.

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Mon avis

Avec Zep, on ne sait jamais sur quel pied danser.

Parfois, pendant très longtemps, ce fut sur le pied droit, celui de l'enfance, avec sa série inénarrable racontant les aventures du super héros Titeuf (je rigole, pour le super héros...). Dessins crobardés, très drôles et mignons, petites vignettes et couleurs vives.

Parfois, aussi, depuis quelques années, c'est sur le pied gauche, avec des one shot pour adultes, à la qualité assez hétérogène.

Un style complètement différent, dessin très réaliste, grandes vignettes et mise en couleurs assez ternes (toujours les mêmes d'un album à l'autre) en à-plat monochromes très homogènes sur la planche.

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Ce que nous sommes danse clairement sur le pied gauche et emprunte, pour une fois, les sentiers de la science-fiction.

Une fois de plus, après le moyennement réussi The end, Zep s'attaque aux problèmes de son époque.

Avec The end, on parlait écologie, survie de la planète.

Cette fois-ci, on parle d'évolution biologique, d'intelligence artificielle, mais aussi - encore - d'écologie.

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La première partie de l'album est vraiment très réussie.

L'auteur imagine avec talent un monde proche, dystopique, où les avancées scientifiques ont permis de créer une sorte de communauté d'humains 2.0 qui, en quelque sorte, possèdent un cerveau parfait, des connaissances encyclopédiques, mais au détriment d'une grande partie du reste de la population... et de sa propre humanité.

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Cette anticipation - au sens propre du terme, utilisée dans les années 50 pour qualifier les romans qui imaginaient le futur - est originale, intrigante et stimulante pour nourrir notre réflexion sur l'évolution de notre société.

La seconde moitié de l'histoire est à mon avis un peu décevante.

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On retrouve - une fois de plus ! - les limites de Zep en tant que scénariste pour adultes : histoire trop linéaire, trop prévisible (avec une histoire d'amour d'une grande banalité) et des développements qui empruntent des chemins de SF déjà mille fois balisées.

Graphiquement, c'est exactement la même chose que pour les albums précédents, y compris les couleurs.

C'est souvent très beau (regardez l'immense vignette pleine planche de la baleine), mais j'aimerais que Zep prenne plus de risques dans l'innovation graphique, ce dont il est parfaitement capable.