Des cornflakes dans le porridge

Un américain chez les anglais

Bill Bryson

Payot

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Le pitch

Etabli depuis longtemps en Grande-Bretagne, l'Américain Bill Bryson décide en 1994 de rentrer au pays. Mais il ne quittera pas l'Angleterre avec femme et enfants sans en avoir fait seul le tour complet.

Équipé d'un sac à dos et d'un humour inoxydable, il part explorer cette île qui reste pour lui un nouveau monde, bien qu'elle soit déjà une seconde patrie. Il nous louera la propension des autochtones au bonheur et nous démontrera qu'ils auraient fait de bien meilleurs Soviétiques que les Soviétiques. Il voyagera dans des trains ressemblant à des jouets et partira à l'assaut du château médiéval de Corf, " la ruine préférée des Anglais après la princesse Margaret ".

Mon avis

Bill Bryson est l’essayiste le plus drôle du monde. Rien moins que ça !

Vous ne me croyez pas ? Prenez n'importe lequel de la dizaine d'ouvrages qu'il a publié ces trente dernières années et je vous met au défi de ne pas éclater de rire, en moyenne toutes les dix pages (mais parfois bien plus fréquemment dans ses meilleurs ouvrages).

Tout le temps que vous ne passerez pas à vous esclaffez, vous l'utiliserez à apprendre des quantités de choses ahurissantes (les quantités et les choses) sur tout ce qui se rapporte de près ou de loin à la civilisation anglo-saxonne.

Sur les Etats-Unis, son pays de naissance.

Et sur les îles Britanniques, son pays (si l'on peut dire) d'adoption.

Sans oublier l'Australie, l'histoire de l'humanité, Shakespeare, la crise de 29, j'en passe et des meilleurs.

Bref : Bill Bryson est un de mes chouchous.

Non mais vous vous rendez compte ? Un Pierre Desproges (humoriste humaniste) croisé d'un Jack London (journaliste et auteur aventurier) pédagogue !

Une fois ses présentations faites, il faut bien dire que Des cornflakes dans le porridge n'est sans doute pas, pour nous lecteurs français, son oeuvre la plus passionnante.

Parce que les 350 pages du récit de Bryson traversant du sud au nord la Grande-Bretagne en n'empruntant que des transports en commun sont bourrées de connotations que seuls les anglais pourront apprécier et appréhender pleinement.

Parce que l'amour ressenti par Bryson (vingt années d'exil en G.B. au compteur) pour ces "drôles d'animaux" d'anglais est évident, mais parfois difficile à comprendre pour nous, français.

Mais que cela ne vous empêche pas de prendre la route avec cet iconoclaste dont l'humour n'aurait pas dépareillé les prestations les plus absurdes des Monty Python.

Cela vous permettra de découvrir, comme moi, la Grande-Bretagne par le petit bout de la lorgnette. Et d'assimiler, mine de rien, quantité d'informations étonnantes sur nos voisins.

Et surtout parce que vous vous payerez quelques bonnes tranches de rigolade sans méchanceté et sans arrière-pensées !

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