Les prodiges de l’empire

T2 - Shiang

Conn Iggulden

Bragelonne

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Le pitch

Le jeune roi de Shiang maintient l'ordre d'une main de fer, et ses redoutables guerriers Mazer surveillent chaque carrefour, à l'affût du moindre signe de rébellion. Tenu à la gorge, le peuple vit dans une tension permanente.

Mais un événement inattendu va bouleverser un équilibre vieux de plusieurs siècles dans une explosion de violence. Une menace sans nom émerge des ténèbres et s'abat sur la cité.

Loin à l'ouest, quatre maîtres-lames de Shiang approchent des murailles de Darien. Le saint des lames et ses trois compagnons ont traversé un continent pour retrouver un vieil homme et le punir de ses crimes. Rien ne les arrêtera. Pas même une armée.

Mon avis

Shiang est le deuxième tome de la trilogie de l'auteur britannique Conn Iggulden, ouverte par le volume intitulé Darien.

Si vous prenez la peine de lire préalablement ma critique de Darien (cela me semble préférable !), vous noterez que j'ai abordé avec beaucoup d'enthousiasme cette saga fantasy écrite par un spécialiste du roman historique que j'adore, même s'il est trop peu publié en français.

Darien, après une première partie un peu lente à se mettre en place pour présenter la demi-douzaine de héros (au sens étymologique du terme), avait largement emporté mon adhésion, au cours des 200 dernières pages, un furieux combat au sein des murs de la cité de Darien (d'où le titre, comme vous l'avez remarqué !).

Avec Shiang, on poursuit l'histoire avec quelques temps de distance.

Conn Iggulden a choisi la recette de reprendre les personnages aux profils héroïques du premier volet de la trilogie (du moins, ceux qui ne sont pas morts !), en y ajoutant une deuxième série de héros venus d'ailleurs, avant de touiller le tout, faire bouillir, et enfin servir brûlant dans un combat final où tout le monde va déguster.

Ma métaphore culinaire vaut ce qu'elle vaut, mais elle traduit bien le sentiment qui ne m'a pas quitté tout au long des 350 pages : l'impression que l'auteur me resservait à peu près le même plat !

Résultat : malgré une technique narrative à toute épreuve qui respecte tous les codes du genre héroïc fantasy, les deux cents premières pages d'exposition sont vraiment trop longues et prévisibles.

Je me suis alors parfois un peu ennuyé, surtout que les personnages développés manquent de finesse et d'épaisseur psychologique (c'est un euphémisme).

La dernière partie, le super fight entre champions des diverses parties en cause (où la finesse psychologique ne joue aucun rôle !), est par compte aussi intense et presque aussi impressionnante (manque l'effet de surprise) que celle du volume précédent.

Nom d'un chien, Conn Iggulden a quand même une capacité à époustoufler le lecteur amateur de combats hors du commun !

Verdict : un bon cran au dessous du premier tome, le deuxième volet des Prodiges de l'empire se laissent quand même lire avec plaisir car Iggulden tricote de la vraie littérature de pur divertissement avec une conviction impressionnante.

Reste à lire le dernier tome, en espérant  de nouveaux condiments pour pimenter la recette...

   

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