Menteurs amoureux

Richard Yates

Robert Laffont

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Le pitch

Étonnamment personnel, Menteurs amoureux éclaire l'œuvre de celui qui a inspiré tant d'auteurs contemporains et permet de découvrir un autre versant de son talent. La sensibilité de Richard Yates, disparu en 1992, éclate ici à chaque page.

Qu'il mette en scène des femmes désireuses de gagner leur indépendance, de vivre la bohème, d'obtenir la reconnaissance sociale, ou des hommes en proie à la désillusion ou à l'échec, c'est toujours avec une grande tendresse qu'il retrace les destinées de ces personnages de la middle class américaine. Souvent crue, sinon cruelle, sa vérité est le plus souvent libératrice.

Mon avis

Comme j'ai pu l'expliquer par ailleurs dans ma critique du recueil de nouvelles Un dernier moment de folie, j'ai découvert Richard Yates tardivement. Bien trop tardivement !

Une prise de contact à rebours, devrais-je dire, puisque ce recueil réunissait neuf nouvelles posthumes de Yates, mort prématurément en 1992.

Après cette rencontre magnifique, il ne me restait plus qu'à reprendre l'œuvre du grand auteur en remontant le temps. Voilà pourquoi j'ai continué ma rencontre avec Yates avec Menteurs amoureux, qui rassemble sept nouvelles publiées entre 1978 et 1981.

Sept longues nouvelles, pour 350 pages de plaisir renouvelé.

J'y ai retrouvé la magie de Yates.

Sa capacité à raconter des parcours de vie de tout un chacun, des gens comme les autres, votre voisin ou votre cousine. N'importe qui, en fait, des personnalités normales, juste moyennes. Parfois moins que moyennes même.

A chaque fois, Richard Yates saisi un homme, une femme, souvent un couple, à un moment charnière de leur vie. Pour retracer, avec des mots simples et une économie de moyens remarquables - quels dialogues formidables, réduits au minimum ! - le moment charnière où leur vie va bouger, basculer... ou pas !

Moments de la vraie vie comme on on en vit chacun plusieurs au cours de son existence. Il révèle comment le hasard, ou la volonté, la peur ou l'amour, dictent notre destin.

Cela tient souvent à pas grand-chose, et même souvent à un tout petit rien.

Trois nouvelles qui se suivent, sont tout particulièrement remarquables.

Menteurs amoureux, Une permission exceptionnelle et Bonjour chez toi fonctionnent un peu de la même façon. Elles pourraient être tragiques, désespérées, et pourtant Yates fait le nécessaire pour qu'on en sorte l'espoir au cœur.

Yates, le romancier de l'espoir. Quel beau compliment, non ?

Indispensable à tous les vrais amateurs de nouvelles.

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