Ne le dis à personne…

Harlan Coben

Belfond / Pocket

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Le pitch

Pédiatre, David Beck exerce dans une clinique pour le compte de Medicaid, structure sociale qui prend en charge les pauvres sans couverture sociale. Il aime son métier et l'exerce avec passion. Mais sa vie a été brisée lorsque son épouse, Elizabeth, qu'il connaissait depuis l'enfance, fut assassinée par un tueur sadique qui marquait ses victimes au fer rouge.

Huit ans après ce drame, il reçoit un étrange e-mail codé dont la clé n'était connue que de lui-même et d'Elizabeth. Abasourdi, David essaie de se souvenir des détails qui entourèrent l'assassinat de sa femme, dont le propre père, officier de police, identifia formellement le corps.

Impatient, il guette le prochain message qui lui donne rendez-vous le lendemain. En cliquant sur un lien hypertexte, il découvre alors le site d'une caméra de surveillance de rue et dans la foule, il voit, stupéfait, passer Elizabeth qui le regarde en articulant "Pardon, je t'aime"…

Mon avis

C'est avec Ne le dis à personne qu'Harlan Coben, en 2001, s'est fait - outre une véritable fortune - une réputation dans le monde entier.

C'est avec l'adaptation de ce thriller que Guillaume Canet, en 2006, s'est fait vraiment un nom comme réalisateur et que François Cluzet a relancé et boosté sa carrière d'acteur.

C'est dire si ce titre, considéré aujourd'hui comme l'archétype du thriller "à clef" par tous les amateurs du genre, est porteur de réussite.

A juste raison car, très objectivement, le scénario de ce roman conduit de main de maître par l'auteur est un modèle de mécanique, où chaque fin de chaque chapitre est l'occasion pour le lecteur de reprendre sa respiration : Ne le dis à personne est un top Tourne Page !

Vous avez lu le pitch ? Il vous donne envie de vous plonger dans cette histoire étrange ? C'est normal, c'est fait pour !

Allez-y en pleine confiance, vous ne serez absolument pas déçu, vous allez galoper, comme le héros, à la recherche de la vérité.

Confronté une succession de switchs ininterrompue, vous dévorez les presque 500 pages en deux soirées jusqu'à une fin à la hauteur du reste du roman.

Reste le problème du style, car il faut bien parler des choses qui fâchent.

Harlan Coben est un maître du scénario, mais ce n'est pas un grand écrivain.

Vocabulaire pauvre, descriptions sommaires, énormément de dialogues : ses romans sont rédigés comme des scripts de film.

Quand le scénario est passionnant, comme ici, cela passe. Quand l'histoire est moins prenante (cela sera le cas ces dernières années), ça casse.

Mais pour l'instant, profitez de cette petite bombe !

 

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