Théâtre****

Eric-Emmanuel Schmitt

Albin Michel / Le livre de poche

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Le pitch

La Tectonique des sentiments En s'abandonnant à Richard, Diane se sent à la fois heureuse et fragile. Lorsqu'elle soupçonne qu'il l'aime moins, l'orgueil l'entraîne à commettre l'irréparable.

Kiki van Beethoven Un masque de Beethoven, découvert par hasard dans une brocante, va changer la vie de Kiki, la soixantaine rayonnante, ainsi que celle de ses trois amies.

Un homme trop facile Quand Alex, comédien, découvre Alceste, le personnage du Misanthrope, dans le miroir de sa loge, la conversation s'engage mal.

The Guitrys Années folles. Yvonne Printemps et Sacha Guitry règnent sans partage sur la scène artistique internationale. Et si l'histoire de ce couple légendaire nous était contée par Sacha lui-même ?

La Trahison d’Einstein Albert Einstein et un vagabond se rencontrent et sympathisent. Eric-Emmanuel Schmitt imagine le conflit moral d’un homme de génie, inventeur malgré lui de la machine à détruire le monde.

Voici, en un volume, les cinq dernières pièces du dramaturge joué dans le monde entier.

Mon avis

Le problème, avec ce sacré Eric-Emmanuel Schmitt, c'est qu'il a trop de facilité.

Ce garçon est vraiment très, très  doué, il écrit très vite et beaucoup, et comme son talent lui a fallu d'immenses succès populaires, tant au théâtre que dans le roman (le délicat Oscar ou la dame rose, ou cette petite merveille de La part de l'autre !), il pense pouvoir tenir ce rythme effréné éternellement, avec le même succès.

Mais non.

La preuve : ce quatrième recueil de ses pièces de théâtre.

Ce n'est pas bon.

Je ne dis pas que c'est mauvais, mais ce n'est pas bon.

L'auteur des débuts, de La nuit de Valogne, ou du Visiteur,n'aurait jamais du commettre La techtonique des sentiments, qui est une pièce longue, prévisible, convenue.

Kiki von Beethoven n'est pas une pièce, ni même un lever de rideau, mais une nouvelle, sans aucun intérêt.

Un homme trop facile aurait pu être spirituel, mais après un début plutôt réussi, la pièce tourne en rond.

Quand à La trahison d'Einstein, c'est une très mauvaise pièce, un pensum démonstratif aux effets lourds comme de la philosophie de bazar.

Reste The Guitrys pour sauver le recueil,mais il faut bien avouer que ce n'est, au mieux, qu'un exercice de style "à la manière de".

Quitte à faire du Guitry (auquel Schmitt emprunte sans vergogne certains mots célèbres), autant relire l'original. Ce Sacha qui, lui, reste un miracle plus d'un demi-siècle après sa mort.

A part cela ? Vive le théâtre !  

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