Traquemage

T3 - Entre l'espoir et le fromage

Wilfrid Lupano, Relom

Delcourt

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Le pitch

Bien que débarrassés de Merdin l'Enchianteur, la malchance n'en finit pas de poursuivre nos héros pour autant. Pistolin, Myrtille et Pompette sont capturés par des marchands d'esclaves et amenés à Grââvos, la capitale de la magie, pour y être vendus.

La ville se prépare justement pour sa Grande Foire de la Magie et c'est une tradition pour les Mages de s'y retrouver pour leur banquet annuel..

Mon avis

Si vous êtes en train de lire ma critique du troisième tome de Traquemage, c'est que vous avez déjà lu les deux premiers volumes.

Non ? Oups ! Réorientation vers mon analyse de Le serment des pécadous, puis de Le chant vaseux de la sirène, avant de vous lancer, enfin, dans Entre l'espoir et le fromage (oui, je sais, pour les titres, ce n'est pas Madame Bovary ou Le rouge et le noir...).

L'histoire de notre ami Pistolin, embarqué dans une quête surnaturelle impossible en compagnie de ses compagnons - ce mouton à l'air si stupide qu'on en mangerait bien un morceau, même si au fil des épisodes il s'est transformé partiellement en dragon, et cette fée gaffeuse et alcoolique - est toujours aussi débile, pour le plus grand plaisir du lecteur.

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Mais, très vite, ce même lecteur va comprendre que Lupano, ce génial humoriste capable de vous faire hurler de rire au détour de chaque planche, ne sait plus quoi faire de son histoire, et a donc décidé de s'en débarrasser.

Diantre ! La saga que l'on imaginait partie pour une demi-douzaine de volumes tourne court : à la planche 20, très précisément, Lupano lâche l'intrigue, qui passe du scénario abracabrantesque  des albums précédents à une absence totale de ligne directrice.

Même si Lupano fait intervenir Dieu dans l'histoire.

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Encré de la planche 30

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Il faut l'avouer : c'est une grosse déception, car on réalise peu à peu à quel point l'auteur s'était lancé dans une histoire dont il n'avait pas la moindre idée du développement et de la conclusion.

La saga se termine donc en queue de poisson (et non en queue de sirène !) et, même si le running gag des "accidents" de Pistolin est assez drôle, et les trognes à la Mad des personnages et des monstres dessinés par Relom toujours aussi réjouissante, on pousse un gros soupir en refermant la couverture de l'album.

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Traquemage était parti pour être la série humoristique de la décennie ; elle n'aura pas survécu assez longtemps... mais que cela ne vous empêche pas de la découvrir, elle le mérite !

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