Après l’incendie

Robert Goolrick

10/18

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Le pitch

Diana Cooke est née avec le siècle, mais son nom remonte bien plus loin, jusqu'aux pères fondateurs de l'Amérique. Descendante d'une grande lignée, elle habite Saratoga, une magnifique propriété de Virginie qui fait la fierté de la famille.

Mais cette maison, comme son nom, est lestée par deux dettes abyssales. La première est financière, et le seul moyen de s'en acquitter est au prix d'un mariage. La seconde est plus profonde : le prestige des Cooke est bâtis sur le plus sombre péché du Sud, l'esclavage. Et cette dette-là ne se rembourse que par une malédiction. La voici peut-être qui s'avance sous la forme du capitaine Copperton...

Mon avis

Robert Goolrick est sans conteste un auteur contemporain qui compte dans le paysage fourni et protéiforme de la littérature américaine..

Talent et inspiration à multiples facettes, il excelle tout autant dans le roman historique baroque (Une femme simple et honnête), le roman contemporain portant un œil acide sur notre époque (La chute des princes, Ainsi passe la gloire du monde) que dans le récit autobiographique (Féroces, son meilleur livre, tout simplement sidérant...).

Avec Après l'incendie, j'ai pensé retrouver les thèmes et la veine stylistique d'Une femme simple et honnête, ce qui a été le cas... même si le résultat est indubitablement deux niveaux en terme de qualité.

L'auteur est un homme du sud (né en Virginie) et le roman est baigné à la fois par la nostalgie et la haine de ses origines.

Chaque chapitre est littéralement porté par la fascination des fastes d'un certain passé colonialiste, tout autant que par la haine viscérale de cette civilisation capitaliste et raciste qui écrasait tout sur son passage.

Ce sont certainement les aspects les plus réussis du roman. Les descriptions de la demeure et du domaine de l'héroïne sont magnifiques, portées par le style flamboyant de l'auteur.

Par contre, les éléments essentiels porteurs du scénario - l'amour/haine extrême régissant la vie des cinq personnages (pas un de plus) - sont mal calibrés et sonnent souvent complètement faux.

Je n'ai pas cru un instant à l'existence de ces figures théâtrales aux caractères extrêmes qui ne dépassent jamais le stade de la caricature antipathique, trop d'une pièce pour être vraisemblables.

Les péripéties s'alignent, les unes après les autres, totalement improbables, avec une fin grand-guignolesque qui m'a complètement exaspéré.

Je ne saurais donc vous conseiller la lecture de ce roman raté... s'il n'y avait une petite surprise à la fin du volume.

Une assez longue nouvelle autobiographique, Trois tentations.

Quelques souvenirs de son enfance. Tout simplement une petite merveille, dans la veine de Féroces, dure, cruelle, terriblement émouvante.

Et rien que pour ces quarante pages, il ne faut pas hésiter à acheter ce livre. Faites-moi confiance.

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