Blackwater

III - La maison

Michael McDowell

Monsieur Toussaint Louverture

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Le pitch

1928 à Perdido. Alors que le clan Caskey se déchire dans la guerre intestine et sans merci que se livrent Mary-Love et sa belle-fille, et tandis que d'autres crises - conjugales, économiques, existentielles - aux répercussions défiant l'imagination se profilent, dans les recoins sombres de la maison d'Elinor, la plus grande de la ville, les mauvais souvenirs rôdent et tissent, implacables, leurs toiles mortelles.

Mon avis

La maison est le troisième tome du roman Blackwater, qui en comporte six.

En allant lire ma critique de La crue, et de La digue, les deux premiers tomes de ce roman-feuilleton publié dans une édition magnifique de l'éditeur Monsieur Toussaint Louverture, vous avez pu (ou vous pourrez) découvrir à quel point la démarche de l'auteur de ce roman publié en 1983 était originale, au point d'inspirer Stephen King quinze ans plus tard avec La ligne verte.

La couverture de ce troisième volume est tout aussi splendide que les précédentes, dorée à chaud à deux reprises (noir, puis couleur champagne) avant d'être embossée pour lui donner ce relief si particulier. Rien que pour l'objet, assez fascinant, il est tentant d'acheter le livre !

Près de dix ans ont passé depuis le début de l'histoire. C'est une des particularités de ce récit qui fait, en totalité, près de 1 500 pages (petit format) :  il raconte la vie et la mort des membres de la famille Caskey et de leur entourage sur plusieurs décennies.

Avec une hauteur de vue bienvenue, Michael McDowell brosse ainsi, de très loin (nous sommes au fin fond de l'Alabama, très loin de la civilisation moderne), une histoire des Etats-Unis dans la première partie du XX° siècle. On voit ainsi passer au loin la crise de 29, avec les impacts qu'elle aura jusque dans le sud perdu du pays.

Ce troisième volet est tout aussi passionnant que les premiers. McDowell possédait une science éprouvée du récit feuilletonnant et il est presque impossible de lâcher le bouquin avant de l'avoir terminer (j'imagine très bien une adaptation en série, qui se fera sans doute un jour ou l'autre).

Le combat entre les deux femmes dominantes du roman - Mary Love et Elinor - continu de s'affronter, souvent par personnes interposées. Leur lutte va s'interrompre brulement à la fin du tome, mais ne comptez pas sur moi pour que je vous en dise plus : pas de spoil sur le Tourne Page !

Vivement la suite !

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