Blackwater

IV - La guerre

Michael McDowell

Monsieur Toussaint Louverture

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Le pitch

La guerre est finie, vive la guerre ! Une nouvelle ère s'ouvre pour le clan Caskey : les années d'acharnement d'Elinor vont enfin porter leurs fruits ; les ennemies d'hier sont sur le point de devenir les amies de demain ; et des changements surgissent d'où personne ne les attendait. Le conflit en Europe a fait affluer du sang neuf jusqu'à Perdido.

Désormais les hommes vont et viennent comme des marionnettes sur la propriété des Caskey, sans se douter que, peut-être, leur vie ne tient qu'à un fil.

Mon avis

La guerre est le quatrième tome du roman Blackwater, qui en comporte six.

En allant lire ma critique de La crue, de la La digue, et enfin de La maison, les trois premier tomes de ce roman-feuilleton publié dans une édition magnifique de l'éditeur Monsieur Toussaint Louverture, vous avez pu (ou vous pourrez) découvrir à quel point la démarche de l'auteur de ce roman publié en 1983 était originale, au point d'inspirer Stephen King quinze ans plus tard avec La ligne verte.

La couverture de ce nouveau volume est presque (mais seulement presque) aussi réussie que les précédentes, dorée à chaud à deux reprises (noir, puis couleur champagne) avant d'être embossée pour lui donner ce relief si particulier. Le cadre, cette fois-ci, est vert clair, donnant un peu de gaieté à l'ensemble.

Pourtant, le récit ne se révélera pas beaucoup plus gai que les précédents car, il faut bien avouer que la tonalité générale du roman est sombre, très sombre, avec de surcroit cette touche de fantastique dark qui vient poser sur l'ensemble de l'histoire une pâte typique de cette catégorie de romans américains.

Une fois de plus, on avance de plusieurs années dans le temps.

Comme l'indique très clairement le titre, la vie de la famille Caskey est, cette fois-ci, impactée une nouvelle fois par un évènement extérieur. En l'occurrence, rien moins que la seconde guerre mondiale !

Ce tragique épisode de l'histoire aura, paradoxalement, des effets très bénéfiques pour le clan puisque son activité principale, la production et la découpe de bois, bénéficie d'une explosion de la demande par l'armée américaine.

L'atmosphère du début de ce 4ème est moins stressante que celle des précédents épisodes car la vraie grosse méchante (méchante !) Mary Love est morte, donnant à son adversaire Elinor, la prééminence sur le clan, qui voit la nouvelle génération grandir et, peu à peu, prendre le pas sur la précédente.

La deuxième partie du volume est, par contre, carrément dark, avec l'épisode le plus tragique et le plus fantastique de l'histoire...

Il me parait utile de noter, à ce stade du récit, que McDowell (qui était gay) donne une importance de plus en plus manifeste au sujet de l'identité sexuelle (notamment avec le personnage de Grace).

Le lecteur attend avec impatience le dernier tiers du roman, qui tient toujours autant de la catégorie Tourne Page...  

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