Dans la ville en feu

Michael Connelly

Calman Levy

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Le pitch

1992. Los Angeles est en proie aux émeutes et les pillages font rage quand Harry Bosch découvre, au détour d’une rue sombre, le cadavre d’Anneke Jespersen, une journaliste danoise.

À l’époque, impossible pour l’inspecteur de s’attarder sur cette victime qui, finalement, n’en est qu’une parmi tant d’autres pour la police déployée dans la ville en feu.

Vingt ans plus tard, au Bureau des Affaires non résolues, Bosch, qui n’a jamais oublié la jeune femme, a enfin l’occasion de lui rendre justice et de rouvrir le dossier du meurtre.

Grâce à une douille recueillie sur la scène de crime et une boîte noire remplie d’archives, il remonte la trace d’un Beretta qui le met sur la piste d’individus prêts à tout pour cacher leur crime.

Anneke faisait peut-être partie de ces journalistes qui dérangent quand ils fouillent d’un peu trop près ce que d’autres ont tout intérêt à laisser enfoui...

Mon avis

Michaël Connelly publie depuis un quart de siècle un roman chaque année, à la même période, qu'il pleuve où qu'il vente. Un roman policier épais, entre 400 et 500 pages en général, avec - dans 80 % des cas - le même personnage principal, Hieronimus Bosch, dit Harry Bosch, policier au L.A.P.D. (département de Los Angeles) .

Un gros travail et, au fil des années, puis des décennies, un risque de "dessèchement" en terme d'inspiration, mais aussi de fraîcheur et de spontanéité.

C'est ce qui lui arrive depuis quelques années, alors même que, par la qualité des intrigues, l'épaisseur psychologiques de ses personnages et la densité du cadre de ses récits, Connelly est, pour moi, sans conteste sur le podium des meilleurs auteurs américains de polar (avec Denis Lehanne et... laissons la troisième marche libre, pour la beauté de la démarche !).

Malheureusement, après le sursaut du roman précédent, l'excellent Ceux qui tombent, Dans la ville en feu confirme cette baisse de régime. Une intrigue beaucoup moins complexe que dans ses bonnes périodes et une fin bâclée, assez invraisemblable et à la limite de la carricature...

Je lui aurai bien pardonné (c'est une bonne et vieille connaissance, Michael !), si le roman ne manquait pas, également, d'âme sur le fond.

Connelly récite les scènes obligées (Bosch avec sa fille, Bosch et le jazz, Bosch persécuté par son supérieur hiérarchique) de manière complètement mécanique, sans conviction.

Connelly en pilotage automatique ? Au secours !

Alors ne croyez pas les excellentes critiques que vous pourrez lire à droite à gauche : si vous êtes un fan de Connelly, vous ne pourrez qu'être déçu.

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