Des femmes qui tombent

Pierre Desproges

Seuil

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Le pitch

À Cerillac, le docteur Rouchon boit, l'épicier Boucharoux cancane, le boucher Labesse fait des lieux communs, et Catherine, la femme du docteur, élève tant bien que mal son enfant handicapé.

Il suffit d'ajouter le meurtre d'Adeline Serpillon dans ce tableau rural et de le saupoudrer d'une nuée de moustiques pour obtenir le premier - et injustement le seul - roman de Pierre Desproges, une histoire singulière qui commence comme un polar de campagne et qui se termine dans un délire science-fictionnesque unique en son genre.

Mon avis

Des femmes qui tombent est une oeuvre à part dans l'oeuvre de Desproges.

"Bizarre, bizarre" : c'est ce que ses fans se sont dit, et se disent toujours, quand ils ont découvert ce très court roman de leur auteur favori.

Il faut dire qu'il y a de quoi être déconcerté par cette tentative que fit Desproges en 1985.

Un roman, un vrai ? L'homme était avant tout un sprinter de l'humour qui n'était jamais meilleur que dans le court, le bref, là où son sens de la formule frappait fort, direct à l'estomac.

Dans Des femmes qui tombent, cela se vérifie : bien qu'il s'agisse d'un roman, je l'ai tout de même classé dans la catégorie "Humour", car Desproges n'abandonne pas une seconde ses fondamentaux et ne parvient pas à faire croire à ses personnages et à son histoire.

Franchement, le résultat est bâtard. C'est trop déconnant pour un roman, mais c'est trop long pour faire rire tout le temps.

Sur les 150 pages, il y a bien entendu de nombreuses pépites, mais noyées.

Sans doute est-ce la tentative d'un homme qui, a un moment de sa vie, a eu la tentation de laisser un oeuvre d’Écrivain, avec un grand E.  

La seule oeuvre de Desproges à laquelle je n'adhère pas.

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