Dictionnaire superflu à l’usage de l’élite et des biens nantis

Pierre Desproges

Seuil

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Le pitch

Les mots l'amusent, il en joue et en abuse, avec son humour d'une intense noirceur et son intelligence aiguisée.

En ne choisissant qu'un seul mot par lettre, Desproges prend le parti d'être partial, et son dictionnaire superflu d'en devenir indispensable : sous la provocation se cache toujours la réflexion, derrière le jeu de mots facile se glisse la dénonciation tout en poésie de cet "écriveur" hors du commun.

Mon avis

Un dictionnaire à la Desproges, c'est une "entrée" et une seule par lettre, nom commun d'un côté, nom propre de l'autre, et un bref encart (rose bien entendu) de locutions latines au milieu.

Soyons bref : il s'agit d'un des sommets de l'oeuvre (grand mot !) de Pierre Desproges, que vous devez absolument lire, offrir, mettre dans votre bibliothèque.

En ce qui me concerne, j'emporterais ce livre si je devais en remplir une malle et une seule pour terminer ma vie sur une île déserte.

C'est un livre qui énerve pas mal ma famille, car je le ressors souvent du rayonnage où il se repose, pour pleurer de rire en en relisant des passages, avant de m'exclamer : "Tenez, écoutez celle-là, elle est géniale" et de leur lire le bouquin jusqu'à ce qu'ils me tapent sur la tête.

Tout est génial et, non, je ne commence pas à vous en citer des passages, promis !

Si ? Vous tenez absolument à ce que... Bon, mais c'est vraiment pour vous faire plaisir ! Alors, juste trois entrées sur les locutions latines :

Chi va piano, va sano

Fais pas dans le piano, va aux toilettes.

Manière discrète de guider l’être aimé dans le nid d’amour sans tomber dans la vulgarité.

Fiat lux !

Oh, la belle voiture !

God save the king

Le roi s’amuse avec son bilboquet.

Par cette expression, le duc William Faithfoll, attaché à la garde personnelle d’Henri III au Louvre, écartait les importuns à la porte royale.

Voilà. Si cela ne vous fait pas rire, je ne peux rien pour vous...

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