La délicatesse

D'après le roman de David Foenkinos

Cyril Bonin

Futuropolis

Partager sur :

Le pitch

Chaque soir, Markus rentrait chez lui à sept heures quinze. Il connaissait les horaires du RER par coeur et avait parfois l'impression d'être ami avec ces inconnus qu'il croisait chaque jour.

Il n'était pas malheureux de ce quotidien huilé mais ce soir-là, il avait envie de crier, de raconter sa vie à tout le monde. Sa vie avec les lèvres de Nathalie sur les siennes. Il voulait être fou...

*

La délicatesse

Mon avis

Je suis un peu fâché avec David Foenkinos. Attention : il n'est pas fâché avec moi, il ne me connait pas, le brave garçon !

Non, c'est moi qui a beaucoup de mal avec lui. Ses histoires, son style, son humour.

Chaque fois que je me dis : "Allez, un petit effort, celui-là va peut-être me plaire, essayons...", je suis déçu. Grave déçu.

Alors, en voyant une adaptation en BD de son livre le plus connu (que je n'avais pas aimé), j'ai pensé : "Tiens, voilà une manière différente d'aborder le travail du bonhomme, tentons !"

*

La délicatesse

*

Surtout que l'adaptation était faite par Cyril Bonin, que j'apprécie depuis plusieurs années. Un homme délicat, justement.

Malheureusement, si je suis ressorti de ces 90 planches (c'est long...) avec la confirmation de mon amitié pour l'illustrateur/adaptateur, j'ai aussi refermé l'album avec la même insatisfaction teintée d'énervement que lorsque je lis un roman de Foenkinos.

*

La délicatesse

*

Délicatesse ? C'est à voir.

Légèreté de l'histoire, certainement.

Evanescence des personnages, pas de doute.

Beaucoup de fumée, peu de concret.

Une histoire d'amour qui ne déparerait pas la collection Arlequin.

De grandes phrases sur la vie et l'amour, qui figureraient à l'aise dans dans la série Les feux de l'amour. Attention, pas de malentendu : l'histoire n'est jamais antipathique. C'est juste niais !

*

La délicatesse

*

Un style aussi plat qu'une promenade en barque au bois de Boulogne; ça rame dur, et on a sans cesse peur de couler.

Pas de chance :  Cyril Bonin a choisi de reproduire une grande partie du texte du roman, c'est comme si le lecteur était condamné à le lire une deuxième fois.

*

La délicatesse

*

Ce qui sauve l'album du naufrage, ce sont les intentions graphiques de Cyril Bonin, avec ce style immédiatement reconnaissable : finesse et délicatesse (oui !) du trait, visages des personnages qui ont tous la même structure (nez droit et très pointu, mais cela va très bien à l'héroïne !), mise en couleurs systématiquement dans les tons beige et vert d'eau.

Insuffisant pour faire mon bonheur. Mais que cela ne vous empêche pas de découvrir; il y en a beaucoup qui ne sont pas fâchés avec David Foenkinos...

Acheter sur Amazon

Du même auteur