L’énigme de l’Atlantide
Blake & Mortimer
L’énigme de l’Atlantide
Blake & Mortimer
Le pitch
En vacances dans l'archipel des Açores, le professeur Mortimer fait une stupéfiante découverte.
Lors de l'exploration d'un gouffre nommé " O foro do diabo " (le trou du diable), il trouve un métal inconnu aux étonnantes propriétés radioactive et luminescente. Il ne peut s'empêcher de penser à l'orichalque, ce mystérieux métal que les Atlantes, dans le récit de Platon, estimaient aussi précieux que l'or.
La découverte est suffisamment importante pour qu'il prévienne son ami, le capitaine Blake. Ce dernier vient le rejoindre à Saõ Miguel et les événements se précipitent.
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Mon avis
L’Énigme de l'Atlantide est la quatrième aventure de Blake & Mortimer.
Publié après Le mystère de la grande pyramide et La marque jaune, cette aventure fantastique (je dirais même : fantasmagorique") marque un recul assez net en terme de qualité dans l'oeuvre d' Edgar P. Jacobs.
Le recul, vous vous en doutez, n'est pas en terme de qualité graphique, car jamais sur ce plan Jacobs n'a autant dominé son sujet.
Les personnages principaux ont désormais leurs marques définitives, et les 62 planches de l'album sont pleines de pépites graphiques, de magnifiques cases qui mériteraient un affichage en format poster... alors que c'est le contraire qui se passe !
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A l'exception de deux grandes cases qui représentent un tiers de planche, tout à la fin de l'histoire, la surface consacrée au dessin est réduite à la portion congrue : de toutes petites vignettes, souvent bouffées littéralement par le texte. Quel dommage !
Aujourd'hui, une telle oeuvre serait redistribuée en trois volumes, avec un réaménagement des cases au profit du dessin.
Un peu frustrant au niveau du dessin, donc, mais c'est surtout le scénario qui n'a pas l'ampleur des albums précédents.
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Une intrigue pleine d'aventures, certes, avec des courses poursuites dans des décors sous-terrains, des scènes de guerres, des Atlantes à la sauce Platon, des vaisseaux spatiaux...
Un peu tout et n'importe quoi, en fait !
Les méchants sont très méchants, surtout Olrik, bien entendu, que Blake & Mortimer ne reconnaissent pas car il est déguisé. Les sots !
Les gentils sont très gentils, les rebondissements et les coïncidences totalement improbables...
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Une littérature qui a un peu vieillie, il faut l'admettre, car elle n'est pas magnifiée, transcendée par l'histoire.
Je dois bien avouer que je fais un peu la fine bouche mais, que voulez-vous, on n'est exigeant qu'avec ceux qu'on aime.
Et Jacobs, c'est quand même une sacré pointure, non ?
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