Journal d’hirondelle

Amélie Nothomb

Albin Michel

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Le pitch

A la suite d'un chagrin amoureux, le narrateur, 30 ans, coursier, devient insensible. Il perd son boulot pour en retrouver un autre, plus conforme à son nouvel état : tueur à gages.

Pas d'états d'âme à viser la cible, s'acquitter d'un crime parfait. Sinon une excitation nouvelle, une soif d'accomplir un geste quasi divin.

Un jour, on lui demande d'exécuter un ministre et toute sa famille et de rapporter sa serviette. Dans celle-ci, le journal intime de sa fille. La curiosité aura raison de tueur : il lit le cahier.

Mon avis

Dans la carrière d'Amélie Nothomb, les romans sont toujours courts, mais il arrive qu'ils le soient tellement qu'on ne peut plus que les qualifier de nouvelles… bien qu'ils soient vendu au prix d'un roman (sur les sujets évoqués dans cette phrase d'introduction, je vous invite à lire mon avis concernant Le crime du comte Neville).

C'est le cas avec Journal d'Hirondelle, où l'on atteint des sommets en matière de mise en page : 22 lignes par page * 42 signes par ligne, soit 925 signes / page... Wow ! On est au niveau de la bibliothèque rose ! Une demi-heure de lecture pour les rapides, une heure pour les autres, c'est bien peu...

Sur le fond, le résultat est moins indigent que pour le titre évoqué plus haut (ce n'est pas difficile), mais cela ne vole quand même pas haut.

Dommage, car la première moitié du livre ne manque pas d’intérêt, car on y retrouve un peu de ce qui faisait le charme des premiers romans d'Amélie Nothomb : un sens de la formule, une manière cynique de tordre certaines vérités pour les remettre en question, la qualté des dialogues.

L'idée de cet homme devenu physiquement insensible au monde, transformé en tueur à gage parfait car l'acte de tuer est la seule chose qui provoque une réaction de ses sens, est originale et très bien menée.

Malheureusement, le roman bascule autour de la page 75, lorsque le personnage principal récupère le fameux journal évoqué dans le titre. L'histoire perd alors tout sens et tout intérêt. Comme si l'auteure s'était lancé dans ce roman sans en avoir imaginé la chute.

Celle proposée est, d'ailleurs, à chier; vous m'excuserez ce méchant mot, mais je l'ai placé ici volontairement car il correspond exactement à la situation, lisez le dernier chapitre, vous comprendrez...

A lire très éventuellement... pour un bon premier quart d'heure de lecture !

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