Le pitch

En 2008, Riad Sattouf réalise son premier film, Les Beaux Gosses. Il choisit comme premier rôle le jeune Vincent Lacoste, timide et complexé, qui n'avait jamais imaginé être acteur.

Le collégien de 14 ans se retrouve alors propulsé dans le monde secret, fascinant et parfois flippant du cinéma !

L'histoire vraie d'un adolescent anonyme devenu l'un des acteurs les plus talentueux de sa génération.

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Mon avis

On ne présente plus Riad Sattouf, meilleur vendeur de BD ces dernières années en France.

Son créneau, unique en son genre : la (auto)bio/roman graphique, avec les 6 tomes du formidable L'arabe du futur et les 7 tomes de Les cahiers d'Esther.

Sa spécificité : parler des années de l'enfance et de l'adolescence, du difficile passage à l'âge adulte (les séries précédentes, mais aussi La vie secrète des jeunes, Retour au collège).

Riad Sattouf est aussi un passionné de cinéma (il parle ici longuement de sa passion pour les films de François Truffaut et de l'acteur Jean-Pierre Léaud) et, en tant que réalisateur, il a remporté un grand succès avec son premier film, Les beaux gosses.

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Avec Le jeune acteur, premier volume d'une trilogie , l'auteur croise tous ces centres d'intérêt. Résultat : une bio/roman graphique consacrée au début au cinéma de l'adolescent Vincent Lacoste, premier rôle de son film !

En 2022, Sattouf est désormais un professionnel parfaitement maître de ses créations, Le jeune acteur en est la démonstration évidente.

Avec l'humour et l'auto-réalisation qu'on lui connait, il se met en scène aux côtés de Vincent Lacoste, ce talent naturel qui est, depuis ce film, est devenu un acteur professionnel qui compte dans le cinéma français (son césar du meilleur second rôle pour son jeu dans Illusions perdues est parfaitement mérité).

Dans un album dense de 140 planches (prévoyez plus d'une heure pour le dévorer d'une seule traite), Riad Sattouf croise deux récits à la première personne (des monologues, donc !) : le sien (réalisateur) et celui de Vincent Lacoste (acteur).

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De la gestion du projet de film jusqu'à la première du long métrage, il déroule l'entier parcourt de création d'un film, au travers du filtre Vincent Lacoste.

Le visuel de l'album se rapproche de celui de L'arabe du futur : des planches monochromes (essentiellement du jaune, un peu de bleu et de l'orange) composées de trois strips où ses personnages évoluent, la plupart du temps sous des bandeaux déroulant les monologues évoqués plus haut.

C'est drôle (surtout la première partie), instructif (le b.a. - ba de la construction d'un film), et comme pour toutes ses œuvres, vraiment jouissif.

Riad Sattouf est devenu un maître de la narration graphique et il n'est pas près de perdre son leadership sur le genre !