Les fils des ténèbres

Dan Simmons

Pocket

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Le pitch

1990, le régime sanguinaire de Ceaucescu est tombé, mais le pays est à l'agonie. Dans les orphelinats, les enfants se comptent par dizaines de milliers, et ceux atteints du sida sont abandonnés à leur funeste sort. Kate Neuman, brillante hématologiste, est intriguée par le cas d'un bébé dont l'état de santé s'améliore à chaque transfusion sanguine.

Aidée du père Mike O'Rourke, elle parvient à emmener l'enfant, qu'elle a désormais adopté, aux États-Unis. Mais le petit Joshua est enlevé et ramené en Roumanie par la mystérieuse Famille. Commence alors une course-poursuite en terre de légende vampirique...

Prix Locus 1993

Mon avis

Comme j'ai déjà pu 'écrire par ailleurs sur ce site, avec Dan Simmons c'est généralement tout ou rien.

Lorsqu'il est en grande forme, le lecteur a toutes les chances de tomber sur un chef-d'oeuvre du genre : SF (L'échiquier du mal, Hypérion,Ilium), fantastique ou horreur (Terreur, Les chiens de l'hiver) suivant le genre qu'il a choisi.

Lorsqu'il se plante, c'est dans les grandes largeurs, avec des nanars comme Drood, Flashback ou - récemment - L'abominable.

Mais cette vision binaire est battue en brèche par la lecture de ce roman du début des années 90, réédité par Pocket, car le lecteur se retrouve vraiment assis entre deux chaises !

Les 250 premières pages de ce très (trop) épais roman sont tout à fait réussies.

La manière dont Dan Simmons dépeint la Roumanie juste après la chute de Ceaucescu est tout à fait terrifiante - mais pas à cause des vampires, je vous laisse découvrir pourquoi ! - et son idée d'expliquer l'existence des vampires par une maladie génétique tout simplement brillante.

Le retour de l'héroïne Kate Neuman, une hématologue de haut niveau, aux Etats-Unis est l'occasion de donner un vrai cachet scientifique à la théorie de Simmons, avec de très (et parfois trop) longs développements bourrés de jargon.

Quant aux deux scènes d'action qui jalonnent ces pages, elles sont percutantes et terrifiantes, car Dan Simmons est un maître du genre.

Le problème arrive quand Neumann repart en Europe pour retrouver son fils kidnappé. Il reste alors exactement 300 pages, et cela ne fonctionne plus.

La raison ? C'est tout simplement que l'auteur a oublié de prévoir un scénario consistant, original et dynamique !

Dès lors, je dois bien avouer que j'ai tourné les pages de plus en plus vite.

Non par passion, mais par ennui, tant l'histoire était lente et prévisible, avec un final digne d'un film de série B américaine.

Dommage, dommage...

 

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