Nuit d’été

Dan Simmons

Le livre de poche

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Le pitch

Les pensionnaires d'un internat de l'Illinois sont les témoins d'une série d'événements mystérieux et terrifiants : l'un d'entre eux disparaît, des bruits incompréhensibles se font entendre, un soldat de la Première Guerre mondiale réapparaît...

L'enquête menée par un petit groupe de collégiens va les mener vers les bâtiments gothiques d'une ancienne école abandonnée, Old Central.

Et c'est, au coeur de l'été, le plus insoutenable des face-à-face qui commence : celui qui met aux prises l'innocence avec la plus monstrueuse terreur qu'on puisse imaginer...

Mon avis

Un des plus grands plaisirs de lecteur est de découvrir tardivement un roman d'un de ses auteurs de genre favoris, roman qui vous avait échappé jusqu'alors pour une raison inconnue.

C'est ce qui m'est arrivé avec Nuit d'été, de Dan Simmons, un des meilleurs auteurs de SF et de fantastique du dernier quart de siècle.

Et ce plaisir a été prolongé tout au long de ma lecture, car le titre fait partie des tops de l'auteur qui, depuis toujours, alterne les chefs-d'œuvre (Hypérion, L'échiquier du mal, Terreur, Ilium) et les loupés (Flashback, Drood).

Il s'agit pourtant d'un roman horrifique, alors que Simmons préfère d'habitude, lorsqu'il s'éloigne de la SF, s'aventurer dans la littérature fantastique.

Mais la réussite est indiscutable, magistrale même, car l'auteur prend le temps de poser très, très longuement l'intrigue qui, si vous êtes un fan de Stephen King, va vous faire penser à quelque chose...

Une équipe de jeunes garçons qui côtoient des événements étranges, cela ne vous dit rien ? Bon sang, mais c'est bien sûr... Ça ! , le sommet du roi himself !

Le thème de Nuits d'été est exactement le même que celui de Çà, et son traitement, d'une qualité quasi équivalente.

L'enfance, les peurs de l'enfance, la sortie de l'enfance : tout comme Stephen King, Simmons développe avec une qualité de narration absolument remarquable, le portait de cinq jeunes enfants.

Cinq gamins qui ne sont plus des bébés, pas tout à fait encore des ados et qui, au cours d'un début d'été - insouciant tout d'abord - vécu au fin fond  d'une petite ville perdue dans la campagne, vont être confrontés au Mal, avec un grand M.

600 pages ultraserrées, près d'un million et demi de signes, et pourtant, on en redemande, tant on se délecte de l'atmosphère créée, de la capacité de Simmons à saisir, à l'instar de Stephen King, ce qu'est l'essence de l'enfance !

Les jeux, l'imagination, l'inconscience... puis les chocs répétés avec la "réalité" de l'horreur, venue du fond des âges.

Les scènes d'horreur vont plonger le lecteur littéralement dans le roman et je vous fiche mon billet que vous aurez beaucoup de mal à dormir si vous faîtes l'erreur d'en faire votre livre de chevet !

A part le regret d'une fin un peu trop prévisible, ce roman est parfait. C'est, indubitablement, un de mes coup de cœur du genre  !

A offrir à tous les amateurs de terreur !

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