L’homme tombé du ciel

Walter Tevis

Gallmeister

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Le pitch

Débarquant sur Terre en provenance d'un monde mourant, Newton est chargé d'une mission vitale. Une série de brevets inspirés par la haute technologie de sa planète lui permet d'atteindre rapidement son premier objectif : amasser une immense fortune. Mais, obligé de vivre caché, mal adapté à la forte gravité de la Terre, il souffre bientôt d'un mal-être existentiel bien humain. Plus grave encore, en dépit de sa prudence et de son camouflage, il commence à susciter un peu trop de curiosité.

Que veut donc ce milliardaire fantasque et mystérieux ? La situation devient vite inconfortable, car si les humains sont moins avancés que le peuple de Newton, ils sont aussi plus dangereux.

Mon avis

Walter Tevis, je vous en ai déjà parlé à plusieurs reprises sur ce site.

La première fois, c'était pour évoquer son superbe roman sur les échecs Le jeu de la dame, mis en lumière à l'occasion de sa très belle et fidèle adaptation en mini-série par Netflix, avec un succès mondial. Le roman est encore meilleur que la série, c'est tout dire.

La seconde, c'était pour vous convaincre de lire L'oiseau d'Amérique, un roman de SF dystopique d'une subtilité et d'une intelligence rares, un véritable petit bijou littéraire.

Avec L'homme tombé du siècle, premier roman de l'auteur, on reste dans le domaine de la SF et, même s'il n'atteint pas la quasi perfection formelle et thématique des deux premiers, il mérite largement d'être évoqué et lu.

L'homme tombé du ciel, c'est le roman de SF classique traité à l'envers.

Une "invasion" d'extraterrestre. Mais pas d'innombrables vaisseaux qui détruisent tout et s'emparent du pouvoir: juste un E.T., qui fait tout pour dissimuler sa présence parmi les morts.

Un être étrange, fragile, portée par une mission impossible : sauver son peuple, qui est en train de disparaitre.

On retrouve dans ce beau roman nostalgique, presque poétique dans son traitement, toute la subtilité de Walter Tevis, qui ne mène le lecteur jamais là où on attend.

L'histoire baigne dans une langueur triste qui pourra en déconcerter plus d'un, et la place excessive accordée par l'auteur à l'addiction alcoolique de Newton, le "héros", finit par indisposer légèrement (Tevis était lui-même gravement alcoolique).

Mais faites moi confiance : si vous aimez la SF subtile, non démonstrative, si vous êtes touché par les récits d'Arthur C. Clarke et Robert Heinlein, alors il faut vous lancer !

 

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