Sambre

T1. Plus ne m'est rien

Yslaire, Balac

Glénat

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Le pitch

Roquevaire, novembre 1847. autour du cercueil d'Hugo, la deuxième génération des Sambre se déchire. Même mort, la malédiction du Patriarche plane au dessus de tous.

Il y a Sarah, la grande fille qui veut achever la guerre des Yeux, l'oeuvre de son père. Bernard, son jeune frère, qui rêve d'un ailleurs. Leur mère, veuve joyeuse qui flirte avec le cousin Guizot...

Et puis il y a cette braconnière aux yeux rouges, qui rôde autour de la Bastide et du dernier fils... Entre Bernard et Julie la maudite, c'est le début d'une passion funeste.

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Sambre T1

Mon avis

Si vous aimez la BD, vous avez forcément croisé, au détour d'une promenade dans une librairie, les couvertures de la série Sambre, créée il y a déjà trente ans (comme le temps passe) par Yslaire et Balac (que l'on connait mieux sous le nom de Yann).

Et vous avez forcément ouvert un des tomes de cette saga, tant l'œil ne peut être que séduit par l'esthétique incroyable, unique, de l'univers d'Yslaire. Mais les avez-vous lus ?

Si ce n'est pas le cas, il n'est pas trop tard pour réparer cet oubli. Il serait dommage de passer à côté d'une œuvre où la forme et le fond sont d'une telle cohérence.

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Sambre T1

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La première qualité de ce splendide récit, la plus évidente, c'est le dessin et la mise en couleur des planches.

Le dessin, c'est le trait semi-naturaliste d'Yslaire, d'une élégance aristocratique, avec des personnages aux longues figures et ces héros dont on ne distingue, ou plutôt qu'on ne retient que le rouge.

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Sambre T1

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Rouge des cheveux de Bernard et Sarah, crinières flamboyantes, rouge des yeux de Julie ; reflet du démon, croient certains ? Ou reflet de la passion, Mais est-ce la vérité ?

Rouge enfin du sang qui jaillit, à plusieurs reprises au cours du récit, ponctuant les blessures et les morts...

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Sambre T1

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La mise en couleurs, c'est cette mise à plat d'une palette tirant essentiellement sur le noir, les blancs et les gris, un travail à l'aquarelle remarquable auquel Yslaire a donné une totalité vernie, glacée, assez unique, immédiatement reconnaissable... (Suite de la critique dans la fiche du tome 2).

Une des œuvres majeures de la BD française de ces trente dernières années (pour les quatre premiers tomes). Absolument indispensable, à placer dans sa bibliothèque à côté de Bourgeon, Loisel...

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